POLITIQUE
Publié le 17/12/2018 à 09:13 par sixjuillet
Désormais remplacé par son suppléant Aboubacar Youssouf à l’assemblée nationale après «constatation de son absence prolongée» par le président de l’institution, le député Ali Mhadji peut compter sur son «Collectif de soutien» qui a tenu une conférence de presse avant-hier dans son village natal, Shuwani ya Hambuu.
Sollicité pour expliquer les raisons qui ont conduit au remplacement du parlementaire, le député de Moroni sud, Mohamed Msaidié, est revenu sur la levée de l’immunité parlementaire perdue par trois députés. «Des sanctions lourdes ont été prononcées à l’encontre des députés, Mohamed Bacar Dossar, Abdallah Tocha Djohar et Ali Mhadji, plus particulièrement la levée de leur immunité parlementaire. Une sanction rejetée dans un premier temps par le bureau composé de neuf députés mais qui, dans un second temps, a été entérinée par deux députés», a-t-il rappelé.Le député déplore le fait de s’être réuni une deuxième fois alors que «trois membres du bureau se trouvaient à l’étranger».
Sur la décision de remplacer le député Ali Mhadji, le député de Moroni estime que le président de l’Assemblée nationale a pris cette décision «sur aucune base légale. Il s’appuie sur un mandat d’arrêt émis par la justice et un procès-verbal de recherche mais il fait fi des textes qui disposent que seule le juge constitutionnel peut invalider le statut d’un député même en cas de condamnation». Selon lui, «on ne peut pas obliger un titulaire à prendre son siège». Sans compter que, toujours selon Mohamed Msaidié, les sanctions devaient être «verbales ou pécuniaires».
Pour le «Collectif de soutien» à Ali Mhadji, les accusations portées contre leur leader «sont tout simplement mensongères».
Mohamed Youssouf

Publié le 01/11/2018 à 12:56 par sixjuillet
Une délégation de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française a effectué une visite à l’Assemblée de l’Union, pour solliciter la ratification de l’entraide judiciaire entre la France et les Comores. Mais la question de l’île comorienne de Mayotte demeure le «danger caché», dont certains élus signalent avant même le dépôt du texte à Hamramba. La France va-t-elle prendre en compte la position comorienne en excluant le champ d’application du texte dans l’île sous occupation ? Wait and see.
Un accord «d’entraide judiciaire» doit être signé entre l’Union des Comores et la France. Une mission parlementaire française a séjourné dernièrement à Moroni dans le but de solliciter les députés de l’Assemblée de l’Union à voter pour la ratification du texte par la partie comorienne. Mais depuis le passage à Hamramba de cette délégation de la commission des affaires étrangères de l’Assemblée nationale française, les élus comoriens pèsent et soupèsent la question de l’intégrité territoriale des frontières internationalement reconnues des Comores.
Certains parlementaires soutiennent, à priori, que si cet accord doit être ratifié par l’Union des Comores, la mention de Mayotte comme faisant partie du territoire français, une île naturellement comorienne, doit être retirée du texte. Compte tenu de leur ferme position par rapport à la question de l’île comorienne occupée par l’administration française, les pensionnaires du palais de Hambramba disent que s’ils acceptent que cet accord soit ratifié avec Mayotte incluse pour l’autre partie, cela reviendrait à légitimer l’administration de cette partie du territoire national par la France.

Le député Soulaimana Mohamed est convaincu, à cet effet, que les élus comoriens ne peuvent pas aller à l’encontre du droit international qui a reconnu les Comores étant un Etat indépendant composé de quatre îles (Ngazidja, Ndzuani, Mwali et Maoré). Le parlementaire explique que cette position partagée par ses collègues se fonde non seulement sur le respect du droit mais surtout sur leur appréhension de la question de Mayotte. Dans la foulée, l’élu de la circonscription électorale de Hamahamet-Mbwanku a souligné qu’à Mayotte, il se passe beaucoup de choses ces derniers temps et qui, dans la durée, peuvent risquer de mettre le pays en difficulté par rapport à la légitimité internationale dont les Comores bénéficient. «L’accord c’est bien mais que ça reste entre deux pays. Mayotte ne peut pas être concernée alors qu’on sait que c’est une partie du territoire comorien et je me range derrière cette position», soutient-il.
Quant au vice-président Dhoihir Dhoulkamal il s’est réservé de tout commentaire du moment où jusqu’à présent le gouvernement n’a pas transmis le texte à l’Assemblée de l’Union, ce qui fait que les députés ne savent pas ce qui est exactement écrit. Selon lui, ce sont toujours des on-dit mais le parlement n’est pas encore saisi par rapport à ce texte. Et tant qu’il ne l’a pas vu, il ne peut rien dire. Dhoihir Dhoulkamal ne pense pas qu’au niveau de l’Assemblée il y a une position, puisque les positions se décident au niveau, soit de la conférence des présidents, soit des commissions permanentes ou par des amendements. En somme, la ratification d’une convention est une prérogative réservée au chef de l’Etat, selon l’article 54-7 de la nouvelle constitution mais le texte doit d’abord passer par la représentation nationale.
Ali Abdou
Publié le 19/10/2018 à 10:54 par sixjuillet

L’Union de l’opposition, avec à sa tête Mohamed Ali Soilihi, a tenu un point de presse hier au domicile de ce dernier, pour revenir sur la situation qui prévaut dans l’île de Ndzuani depuis maintenant quelques jours. Dans un ton calme, l’ancien candidat à l’élection présidentielle de 2016 n’a pas mâché ses mots envers le pouvoir.
Sur sa lancée, le chef de l’opposition qualifie ce qui se passe à Ndzuani de première dans le pays puisque «le sang y a coulé et continue d’y couler. Le sang de nos concitoyens a été versé sur le sol de notre patrie». A l’en croire, il y a un fossé entre le séparatisme en 1997 et ce qui se passe en ce moment à Mutsamudu, car «maintenant ce sont les citoyens qui en ont marre et non un gouvernement séparatiste». Mohamed Ali Soilihi rappellera que tout a été fait par l’opposition et la communauté internationale pour faire revenir l’état de droit en vain. Le numéro un de l’opposition reviendra, à plusieurs reprises, sur les positions défendues par son camp depuis la veille des assises jusqu’au référendum.
«Condoléances aux familles»
Le conférencier a pointé du doigt ce qui se passe dans la médina de Mutsamudu. «Cette ville ne ressemble plus à une ville comorienne. On touche aux droits humains. Nous devons sauver Mutsamudu». «La crise a complétement changé de nature et, de politico-institutionnelle, elle est devenue une crise nationale majeure, atteignant des sommets insoupçonnés depuis 1997». Il présentera ensuite ses condoléances aux familles et proches de victimes. Pour lui, la population de Mutsamudu «est soumise à un état de siège, sans nourriture, sans eau potable, sans électricité ni soins médicaux». «Aujourd’hui, maintenant, devant cette situation, les Comoriens réaliseront que mon appel incessant à une politique de paix à laquelle j’invite les autorités gouvernementales depuis mai 2016, n’est pas, et n’a jamais été une marque de faiblesse. Il est inspiré par la force de la sagesse et par la haute considération des intérêts supérieurs de mon pays qui m’anime», affirme Mohamed Ali Soilihi.
Prioriser les intérêts de la Nation
Il ajoutera, «pour ma part, et avec moi tous les démocrates de ce pays et tous ceux qui sont attachés aux grandes valeurs de liberté, de justice et de droit, je reste convaincu qu’il n’y a pas d’alternative à l’accord historique de Fomboni de 2001 et au retour sans délai à l’ordre constitutionnel». Le dialogue inter-comorien qui a repris sans l’opposition, pourrait la voir revenir à la table des négociations «seulement si nous allons parler pour l’intérêt de la Nation». Demain samedi dans la matinée, l’opposition s’exprimera à la place Badjanani de Moroni.
Abdallah Mzembaba
Publié le 19/10/2018 à 10:23 par sixjuillet
Ouverte depuis le vendredi 5 octobre, la session parlementaire n’a reçu aucun nouveau projet ni proposition de loi, selon le secrétariat de l’Assemblée de l’Union. Toutefois, le bureau de l’institution a déjà transmis certains projets et propositions de loi disponibles dans les commissions en attendant les lois de règlement budgétaire 2016, la loi des finances rectificative 2018 et le projet de loi des finances 2019.
L’Assemblée de l’union a ouvert la deuxième session ordinaire de l’année 2018 le premier vendredi d’octobre comme stipulé par la constitution. Mais deux semaines aprés, le secrétariat général de l’Assemblée n’a reçu aucun projet, ni proposition de loi. Malgré l’annonce, faite par le ministre en charge des relations avec les Institutions, Mohamed Daoudou, d’une série de projets de lois, entrant dans le cadre de l’organisation des élections anticipées, à savoir le projet de loi portant révision du code électoral et celui de la loi relative à l’élection du président de la République. D’après une source de l’Assemblée de l’Union, les parlementaires ont opposé un refus catégorique de travailler sur aucun projet ni proposition de loi, avant que le gouvernement ne leur soumette le projet de loi de règlement budgétaire et d’approbation des comptes au titre de l’exercice clos le 31 décembre 2016 et la loi des finances rectificative de l’exercice 2018. Deux textes obligatoires et qui devaient être examinés et adoptés lors de la session ordinaire d’avril. Avec le climat de tension qui avait marqué l’ouverture de cette dernière session, aucun travail parlementaire n’a eu lieu pendant 90 jours.
Une session marquée par un climat de tension
Selon le conseiller juridique de l’Assemblée, Saïd Idrissa, le secrétariat général de l’institution a déjà transmis, en commissions, un certain nombre de projets et propositions de lois disponibles depuis la précédente session d’avril. Il a précisé que les cinq commissions parlementaires sont déjà mises en place et elles sont déjà au travail sur certains textes. A part quelques textes importants qui n’ont pas été examinés, comme la proposition de loi portant régime financier des communes en Union des Comores et celle relative au commerce électronique en Union des Comores, au cours de cette session, les députés, en attendant que le gouvernement leur transmette ses projets de lois, ils se sont concentrés sur un certain nombre de projets et propositions de loi de la précédente session d’avril.
Ils auront à travailler sur un projet de loi autorisant le président de la République à ratifier le protocole additionnel à la convention des Nations unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants. Un autre projet de loi autorisant le président de l’Union à ratifier les traiter internationaux de l’organisation mondiale de la propreté intellectuelle (Ompi). Les élus de la nation auront à se prononcer sur un projet de loi relatif au droit d’auteur et aux droits voisins en Union des Comores. Ainsi qu’un projet de loi portant organisation et fonctionnement des tribunaux administratifs. La commission des lois travaille en ce moment sur le projet de loi relatif aux professions d’experts comptables, de commissaire aux comptes et de comptable agrée en Union des Comores.
Ali Abdou
Publié le 19/10/2018 à 10:16 par sixjuillet
Après une longue absence sur la scène politique du pays, l’ancien ministre de la Justice, Fahmi Saïd Ibrahim, a fait face à la presse nationale hier. Il était question des derniers évènements à Ndzuani «regrettables puisque compromettant la stabilité du pays», de la détention de l’ancien président Sambi, de l’adoption d’une nouvelle constitution, des exécutifs insulaires et des élections présidentielles à venir. Pour ce dernier point, l’ancien candidat à la dernière élection présidentielle déclarera qu’»au jour d’aujourd’hui (hier, Ndrl), l’idée de me présenter à ces élections ne m’a pas effleuré la tête» pour répondre à la question d’un journaliste sur l’éventualité d’une candidature aux élections anticipées de 2019.
Muet depuis plusieurs mois, malgré les bonnes occasions, l’ancien candidat à la dernière élection présidentielle, Fahmi Said Ibrahim, a brisé le silence hier, mercredi 17 octobre, à travers une conférence de presse qu’il a animée dans son cabinet devant un parterre de journalistes. Il était question, tout d’abord, actualité oblige, des derniers évènements à Ndzuani. Selon ses propos, il s’agit d’une situation qui compromet la stabilité du pays, «une stabilité acquise depuis plusieurs années». «Devant cet état de fait, les autorités de l’Union et des îles et l’opposition doivent amorcer un dialogue de haut niveau devant permettre de garantir la paix. Le gouvernement doit faire preuve de retenue et l’opposition doit regagner la table des discussions», indiquera-t-il non sans regretter les pertes en vies humaines et les blessés.
L’ancien ministre de la Justice se dit en phase avec ceux qui défendent les libertés fondamentales, dont certains membres aussi bien de l’opposition que du pouvoir. S’il reconnaît ne pas connaitre les tenants et les aboutissants de la situation de Ndzuani, le conférencier estime tout de même, pour répondre aux questions des journalistes, qu’il existe «un sentiment de frustration à Ndzuani et à Mwali, le même sentiment que Ngazidja a eu lorsqu’il a fallu défendre la tournante en 2016. Je ne peux pas avancer que cette situation est due à celle de l’ancien président Sambi ou à la perspective qu’il y ait du pétrole et du gaz dans le pays. Toujours est-il que les enjeux économiques sont souvent susceptibles d’alimenter les affrontements». Il marquera son étonnement de constater «la rapidité avec laquelle réagit le ministre de l’Intérieur. Il y a une présomption d’innocence et pour cela, seule la Justice permettrait de situer les responsabilités et non que le ministre accuse certains dès le début». L’autre point saillant de cette conférence concernait l’adoption de la nouvelle Constitution désormais en vigueur. Pour celui qui se réclame du parti Juwa et donc de l’opposition, l’idée de réviser la constitution était en soit légitime «en ce sens qu’il y avait des incohérences». «La tournante doit être revue ou tout simplement supprimée en ce qui concerne ma position. Toutefois, il aurait été opportun d’attendre la fin du second cycle de la tournante avant d’apporter des modifications ou la supprimer tout bonnement. Tous nos partenaires se réfèrent aux accords de Fomboni. Si je trouve que la révision constitutionnelle est fondée et que la tournante ne favorise pas le sentiment d’appartenance à une nation, il aurait tout de même fallu prendre en compte la dimension politique avant de revoir le texte fondamental», a éclairé Fahmi Saïd Ibrahim.
Revenant sur la question de l’ancien président Sambi, aujourd’hui en détention dans sa résidence de Vwadju, l’ancien député d’Itsandra-Sud affirmera avec conviction que «Sambi n’a pas détourné» l’argent de la citoyenneté économique. Il veut toutefois que l’instruction du juge continue pour que «les Comoriens, et c’est leur droit, sachent ce qui s’est passé avec cet argent». «Dans ce dossier, il ne faudrait pas qu’il y ait deux poids deux mesures. L’ancien président Sambi devrait bénéficier des mêmes mesures que l’autre ancien président aujourd’hui libre de ses mouvements. Je rappelle que la détention est faite pour les personnes susceptibles de ne pas répondre aux convocations du juge. Or, Sambi était à l’extérieur et il est venu pour répondre à la Justice. Il faut une égalité de tout le monde devant la loi d’autant plus que le programme de la citoyenneté économique a été exécuté seulement deux ans lors du mandat de Sambi contrairement aux cinq ans, de son successeur», détaillera le conférencier.
Quant à la prescription soulevée par le bâtonnier des Avocats, Ibrahim Ali Mzimba, Fahmi Saïd Ibrahim trouve qu’elle est valable pour le cas de l’ancien député Sidi, aujourd’hui en prison. «La prescription implique un acte matériel posé comme ce fut le cas de Sidi accusé de forfaiture pour avoir remplacé le président de l’Assemblée pour l’adoption d’une loi controversée mais validée par la Cour constitutionnelle. L’acte est réalisé et un certain temps est passé par conséquent, il y a prescription. En ce qui concerne Sambi, l’acte même n’est pas posé et la procédure est en cours. Soulever le principe de la prescription reviendrait à accepter que l’acte a été commis. Pourtant ce n’est pas le cas. Sambi doit avoir la possibilité de se défendre. J’en profite pour apporter mon soutien à son avocat qui dénonce des pratiques qu’aucun autre avocat n’accepterait», témoignera avec insistance l’ancien ministre. D’autres sujets sont évoqués, notamment les élections présidentielles ou le bras de fer entre l’Union et les exécutifs insulaires. À ce dernier sujet, Fahmi Saïd Ibrahim, compte tenu du dernier avis de la Cour suprême, trouve qu’en l’absence d’une loi qui abroge celles existantes, «les commissaires doivent continuer à expédier les affaires courantes».
Mohamed Youssouf
Publié le 18/10/2018 à 10:20 par sixjuillet
Comme chaque mercredi, le gouvernement a tenu, hier au palais de Beit-Salam, son traditionnel conseil des ministres, sous la présidence du chef de l’Etat Azali Assoumani. Le ministre de l’Intérieur et porte-parole du gouvernement a ensuite présenté, dans son bureau, le compte-rendu de ce conseil.
Dans une situation toujours imprescriptible dans la médina de Mutsamudu, la direction de cabinet chargée de la défense, a ainsi présenté l’évolution de la situation au gouvernement et fait état d’un contexte «calme». On y apprendra qu’il y a eu trois morts «et c’est à cause des insurgés car l’armée n’est toujours pas entrée dans la médina. Ils ont leurs morts sur la conscience. Le gouvernement présidé par le chef de l’Etat présente ses condoléances aux familles des victimes. Nous n’avons pas souhaité une telle tournure et nous allons tout faire pour limiter les dégâts». Au niveau du ministère des télécommunications, le gouvernement a appris l’évolution des travaux liés à la convention d’établissement de la société Telco. «Au moment où ce document a été signé, il y a eu de nombreuses irrégularités et le pays a été lésé. Nous nous devions de rectifier le tir», explique Mohamed Daoudou. Désormais, le document respecte les textes en vigueurs dans le pays et les difficultés qui existaient ne sont plus qu’un lointain souvenir, nous dit-on.
Quant au ministre de l’Economie, Bianrifi Tharmidhi, il a présenté un projet de loi relatif à la ratification de la convention de l’Acp. Le porte-parole du gouvernement a ensuite expliqué aux journalistes que, concernant son ministère, il y a un projet de renforcement de la résilience pour faire face aux menaces liées au climat. Ainsi, trois bâtiments de la sécurité civile seront construits dans chaque île pour aider ces agents à remplir pleinement leur mission de protection. Il s’agit de décentraliser le département de la sécurité civile et la rapprocher des régions pour qu’il puisse répondre efficacement aux différentes missions qui lui sont assignées. Le ministère de l’Intérieur devra travailler pour cibler les zones de construction car pour l’heure «le siège de la direction de la sécurité civile n’est pas aux normes». En plus des bâtiments, le gouvernement promet d’assurer un appui matériel. Un premier projet a été acté et le bâtiment sera construit à Itsambuni. Toujours du côté du ministère de l’Intérieur, un projet de loi d’habilitation sera soumis à l’Assemblée de l’Union pour permettre au président de prendre des mesures en harmonie avec la constitution issue du référendum du 30 juillet dernier.
Quant au ministère de la Justice, un autre projet de loi est en étude pour renforcer le pouvoir des cadis et faire en sorte qu’ils soient tous traités au même piedd’égalité et avec les mêmes prérogatives. L’idée est de disposer d’un statut bien défini des cadis. Des formations sont aussi envisagées. Le ministre de l’Aménagement du territoire, Mohamed Chatur Badaoui, est chargé d’identifier le domaine de l’Etat afin de lutter contre l’anarchie qui règne et ainsi protéger ces terrains appartenant à l’Etat. Enfin, le gouvernement compte converger vers l’économie numérique et une rencontre est prévue dans ce sens. C’est le secrétaire général du gouvernement, qui a annoncé la nouvelle avec comme mission de montrer les avantages et l’intérêt que l’on peut tirer dans ce domaine. Selon le ministre de l’Intérieur, « la population et les autorités doivent embrasser cette idée » qui contribuera davantage à la diversification de l’économie nationale.
Abdallah Mzembaba
Publié le 18/09/2018 à 15:51 par sixjuillet
Moustoifa Saïd Cheikh estime que le pays connait une situation de crise après tout ce qui s’est passé depuis les Assises pour justifier la mission de l’Union africaine. S’il reconnait l’importance et la pertinence du lancement du dialogue, il tient tout de même à expliquer que « malgré l’accord pour poursuivre les négociations, les mesures pour rétablir les libertés fondamentales sont à respecter au préalable».
Au lendemain de la clôture de la première phase du dialogue inter comorien, puisqu’il est appelé à se poursuivre, l’Union de l’opposition, à travers le chef de sa délégation, Moustoifa Saïd Cheikh, a tenu une conférence de presse hier dans l’après-midi à Itsandra pour revenir sur les résultats obtenus lors des échanges. Moustoifa Saïd Cheikh est revenu essentiellement sur les sept mesures d’apaisement du climat politique actuel et à en croire son intervention, elles constituent un préalable à la reprise du dialogue.
« Nous sommes allés avec une position claire, celle de considérer que seule la constitution de 2001 est en vigueur et non celle qui aurait été adoptée le 30 juillet dernier. L’autre partie était venue pour faire reconnaitre ce dernier référendum. Devant ce statu quo, l’Union africaine a proposé un ordre du jour comprenant certaines de nos exigences et d’autres du régime. L’Union de l’opposition a accepté les quatre points évoqués notamment celui de prendre des mesures pour assainir l’environnement politique », a informé le conférencier. Pour ce dernier, bien que le quatrième point de l’ordre du jour comprenne entre autres l’organisation et la sécurisation des élections présidentielles anticipées, « le fait que nous ayons accepté l’ordre du jour ne présume en rien notre acceptation».
«L’union de l’opposition considère que tous les actes posés, à la suite d’un référendum rejeté par les Comoriens, sont illégaux. Toutefois, nous avons accepté l’ordre du jour et le principe de dialoguer mais pour que les discussions puissent se poursuivre, les mesures d’apaisement constituent un préalable. Les libertés de circuler, de s’exprimer et de se réunir doivent être garanties tout comme la liberté de la presse et une Justice non dictée, entre autres points. Il y a également l’autonomie des îles, les prisonniers politiques même si nous savons que le régime refuse le mot prisonnier politique pour qualifier les politiciens aujourd’hui emprisonnés », poursuivra Moustoifa Saïd Cheikh.
A la question de savoir si finalement l’Opposition ne joue-t-elle pas le jeu de la Mouvance présidentielle eut égard au fait que la venue de l’émissaire africain ainsi que l’arrivée prochaine de la commission africaine des droits de l’Homme sont des demandes du régime, le leader de «l’Opposition estimera que l’opposition gagne plus que le pouvoir en ce qui concerne la venue de ces deux missions. Si le régime voulait vraiment que l’Union africaine vienne, il n’aurait pas tenté de l’en empêcher. C’est le pays qui gagnera si les libertés sont recouvrées et non l’Opposition ».
Mohamed Youssouf
Publié le 14/09/2018 à 17:30 par sixjuillet
À quelques heures du démarrage du dialogue entre les acteurs politiques comoriens sous l’égide de l’Union africaine, l’Union de l’Opposition a dévoilé sa position, par la voix de l’ancien gouverneur Mouigni Baraka Said Soilihi. Le chef du Rassemblement démocratique des Comores (Rdc) a profité pour faire connaitre les préoccupations et les souhaits de l’Union de l’opposition en appelant l’Ua et l’ensemble de la communauté internationale à «aider les Comoriens à préserver les acquis de la réconciliation nationale» au premier plan desquels figurent «l’unité nationale, la paix et la stabilité des Comores».
L’Union de l’Opposition veut un dialogue inclusif et dépassionné de nature à aboutir à des conclusions qui mettront un terme à la situation politique que connait le pays depuis le 30 juillet. C’est la position affirmée lundi par l’ancien gouverneur Mouigni Baraka Said Soilihi et par ailleurs vice-président de l’Opposition à Ngazidja.
Une mission de médiation, conduite par le Haut Représentant de l’Union africaine (Ua), Ramtane Lamamra, est arrivée à Moroni ce mardi 11 septembre pour des discussions avec les acteurs politiques comoriens dans le but d’arracher des compromis sur l’avenir politico-institutionnel du pays. «L’Union de l’opposition accepte la médiation de l’Union africaine pour un dialogue inclusif afin d’aboutir au plus large consensus possible sur l’avenir constitutionnel des Comores dans le respect des acquis de la réconciliation nationale, notamment l’unité nationale, l’autonomie des Îles et le principe de la présidence tournante entre les Îles», a souligné Mouigni Baraka dans sa déclaration.
L’ancien locataire de Mdrodju a, de prime à bord, remercié largement la communauté internationale au premier plan l’Ua pour sa «constance» «en tant que signataire et garant des accords de Fomboni», de n’avoir «jamais cessé de faire appel au consensus le plus large pour toute réforme constitutionnelle et au dialogue inclusif entre toutes les parties comoriennes», et surtout d’avoir «toujours accompagné notre pays depuis le déclanchement de la crise séparatiste de 1997». Cette mission de l’Ua fait suite à la rencontre entre le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat et le président Azali Assoumani en marge du sommet du forum sur la coopération sino-africaine le 2 septembre dernier à Beijing.
Cette rencontre avait permis de faire une évaluation de la situation politique aux Comores après le référendum. Lors de cette rencontre et d’après le communiqué de l’Ua, le président Azali Assoumani «a exprimé sa volonté de dialogues pour promouvoir le consensus politique et la stabilité nécessaire pour le développement des Comores».
Une démarche saluée par l’ancien gouverneur de Ngazidja. «Le chef de l’Etat a exprimé sa volonté d’un dialogue inclusif sous les auspices de la communauté internationale. C’est un grand pas emballé de courage et dirigé par le souci de sortir les Comores du trou dans lequel ils s’y trouvent», a-t-il indiqué. L’ancien gouverneur appelle le chef de l’Etat à faire usage de ses « prérogatives de chef d’Etat» pour créer les conditions d’un climat politique apaisé dans le pays. L’Union de l’opposition, par la voix de Mouigni Baraka Said Soilihi, espère que «le chef de l’Etat accompagnera le processus de dialogue « dans l’intérêt d’un pays démocratiquement stable, apaisé socialement, politiquement et juridiquement, conditions préalables à une bonne gouvernance et à un développement durable».
Oussoufa Abdou El Madjid
Publié le 14/09/2018 à 17:23 par sixjuillet
Ramtane Lamamra a rencontré Azali Assoumani hier avant de commencer son périple devant le mener à rencontrer aussi bien les acteurs de la société civile que des politiciens de tous bords. Beit-salam et l’Union africaine conviennent que cette nouvelle mission entre dans le cadre d’une volonté d’amorcer un dialogue devant mettre en œuvre les dispositions de la nouvelle loi fondamentale.
«L’Union africaine n’est pas venue pour imposer une volonté. Elle aide et accompagne ses pays membres, lesquels sont souverains donc susceptibles d’amorcer des réformes et de prendre des mesures d’une grande importance sans ingérence», a précisé hier le conseiller diplomatique du chef de l’Etat, Djaé Ahamada Chanfi en allusion à la nouvelle mission de l’Union africaine à Moroni. Arrivée mardi 11 septembre dans le pays, la mission de l’Union africaine (Ua), conduite par Ramtane Lamamra et composée de quatre émissaires, a rencontré le président de l’Union, Azali Assoumani, hier matin à Beit-Salam.
Selon le chef de la délégation qui séjourne dans le pays jusqu’au 16 septembre, cette visite aux Comores s’inscrit dans le cadre d’une promotion du dialogue entre les différents acteurs de la société comorienne. «C’est une mission d’écoute et d’informations dans le but de promouvoir les discussions entre les différents acteurs. Nous voulons aider pour que, à la faveur d’un dialogue, nos frères et sœurs comoriens puissent bénéficier des faveurs d’une société harmonieuse, homogène, conduisant à un système démocratique et inclusif et garantissant la volonté du peuple et les droits fondamentaux des citoyens», a déclaré Lamamra à la sortie de son entrevue avec le chef de l’Etat.
À en croire l’ancien ministre algérien des Affaires étrangères, «l’Union africaine se réjouit de répondre à l’appel qui consiste à faire tout son mieux afin d’aider. Notre rôle est d’aider pour le lancement d’un dialogue fructueux, productif et prônant les dépassements des difficultés et des divergences et à la réunion des conditions pour un avenir prometteur pour toute la Nation comorienne».
Pour le conseiller diplomatique d’Azali Assoumani, tout le monde doit savoir que la venue de l’Union africaine ne présume en rien une volonté d’imposer une conduite ou des décisions. «L’Union africaine n’est pas venue pour imposer une volonté. Elle aide et accompagne ses pays membres, lesquels sont souverains donc susceptibles d’amorcer des réformes et de prendre des mesures d’une grande importance sans ingérence. La venue de cette délégation fait suite à la rencontre entre le président de la République et celui de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki, en marge du sommet sur la coopération sino-africaine de Beijing du début du mois», raconte Djaé Ahamada Chanfi. Ce dernier confirme que Lamamra est aux Comores seulement pour écouter les acteurs de la société civile, les politiciens du pouvoir comme ceux de l’opposition avant «de revenir exposer ses conclusions au chef de l’Etat, Azali Assoumani, lequel prendra les dispositions nécessaires par la suite».
Mohamed Youssouf
Publié le 08/09/2018 à 01:02 par sixjuillet
Dans cet entretien exclusif accordé à Al-watwan et à la chaine Cgth à Bejing, le chef de l’Etat revient sur le conflit mahorais qui oppose la France et les Comores en estimant que «nous sommes prêts à préserver les intérêts de la France du moment où, Mayotte revient dans son giron naturel. Il en va de notre sécurité nationale parce qu’à titre d’exemple, les assassinats de deux présidents et la déportation d’un troisième, qui sont les œuvres de Bob Denard, ont un point commun, à savoir Mayotte». En ce qui concerne la relation «fructueuse» entre les Comores et la Chine, Azali Assoumani parle «d’une coopération visible de part les réalisations depuis 1975» et estime que les Comores, plus que quiconque sur le continent noir, ont «plus tiré avantage de cette coopération gagnant-gagnant avec la Chine».
Trois jours après son entretien avec le président chinois, Xi Jinping, et deux heures après la clôture du sommet sur la coopération sino-africaine de Beijing 2018, le président de la République, Azali Assoumani, a accordé un entretien exclusif à Al-watwan et à la chaine chinoise Cgtn (en français) mardi dernier. Amené à réagir sur les propos du président sud-africain, Cyril Ramaphosa, qui réfutait l’idée du néo-colonialisme en Afrique, Azali Assoumani a estimé qu’en ce qui concerne les Comores, les effets néfastes du colonialisme se font toujours sentir.
«Peut-être que le président sud-africain parlait pour son pays en ce sens que tout le monde est libre. En ce qui nous concerne, nous pouvons affirmer le constat selon lequel, les pays anciennement maîtrisés par les britanniques ne subissent jamais d’ingérence de la part de l’ancienne puissance colonisatrice. Une fois que ces pays atteignent la souveraineté internationale, les Anglais s’en vont et n’exercent aucune ingérence. Malheureusement, ce n’est pas le cas des Français. L’exemple des Comores est frappant quand Bob Denard débarque deux fois pour assassiner deux présidents, faire irruption une troisième fois pour déporter un président à la Réunion et le tout en passant par Mayotte, une île comorienne. L’on ne peut pas réfuter l’idée que les Français partent mais que les problèmes demeurent. L’on peut tourner la page mais l’on ne peut pas nier», devait expliquer le chef de l’Etat.

Très prolixe sur cette question particulière, Azali Assoumani rappelle que les événements de 1978, 1989 et 1995 sont «des réalités vécues». Le président de l’Union estime que «le retour de Mayotte dans son giron naturel est une question de sécurité nationale. Si des déstabilisations des Comores peuvent parfois être d’origines internes, la plupart des événements néfastes qui surviennent dans le pays ont un dénominateur commun, à savoir Mayotte. Tout ou presque passe par cette île, que je rappelle, comorienne aux yeux du droit international.
Mayotte, priorité nationale
Nous avons une histoire et plus de 300 mille Comoriens vivent en France raison pour laquelle nous avons une relation à entretenir et à développer. Toutefois, dites à la France que nous sommes prêts à préserver ses intérêts mais que Mayotte nous revienne. Elle est cruciale pour nous et elle en va de notre sécurité nationale». Quant à la relation bilatérale entre les Comores et la Chine, celui qui s’estime être «personnellement un ami de la Chine» loue une coopération fructueuse aux résultats visibles et incontestables. Selon les propos du premier magistrat du pays, «les relations diplomatiques entre les Comores et la Chine sont des relations difficiles à décrire puisque tellement franches, sincères voire même fraternelles. Depuis 43 ans, la Chine demeure l’une des puissances pour ne pas dire la seule à entretenir des relations sans discontinuité et qui vont crescendo avec notre pays. Une coopération qui va en s’améliorant raison pour laquelle, pour les Comoriens, fêter l’indépendance et nos relations avec la Chine demeure une grande fête», dira-t-il avant d’insister sur le caractère gagnant-gagnant de ce partenariat.
Pour Azali Assoumani, en terme de nombre de population, «les Comores ont gagné plus dans cette coopération sino-africaine qu’aucun autre pays du continent. On a plus gagné que les autres et nous allons en gagner davantage». Il mettra l’accent sur le fait que les Comoriens nés depuis 1975 «connaissent la Chine par la visibilité de ses réalisations dans le pays à l’image du Palais du peuple, de la réfection de l’Aéroport international Moroni prince Said Ibrahim ou encore le stade omnisports de Maluzini». Il reconnaitra, par ailleurs, que les deux pays ont un point commun, à savoir, le combat pour l’intégrité territorial. «Nous sommes derrière la Chine dans son combat pour Taiwan et la Chine nous soutient pour la réintégration de Mayotte dans son ensemble comorien, malgré le refus de la France. Je tiens à préciser que contrairement à d’autres puissances, les investissements de la Chine sont visibles». A ce propos, Azali Assoumani a confirmé l’organisation prochaine d’une visite d’Etat entre lui et son homologue chinois.
Toujours sur le volet de la coopération bilatérale, le président de la République annonce avoir échangé avec une société chinoise prête à s’investir dans le domaine des infrastructures dans sa politique qui vise à atteindre l’émergence à l’horizon 2030. «La Chine se montre disposée à nous soutenir dans les différents domaines notamment dans les infrastructures portuaires et aéroportuaires. Du fait de notre situation de pays insulaire, nous devons développer nos liens avec le continent mais aussi entre nos îles. C’est une question d’Unité nationale et à ce propos, suite à une visite que j’ai effectué sur le terrain, une société chinoise se montre disposée à investir pour les ports et l’aéroport», détaille-t-il avant de revenir sur le secteur de l’énergie. Pour le chef de l’Etat, le pays dispose de toutes les potentialités notamment avec le Karthala, les mers, le vent et le soleil. «L’on va discuter avec notre partenaire chinois pour dégager les voies et moyens devant permettre d’investir dans les énergies renouvelables. Du fait de notre appartenance à des organisations comme la Sadc, les sociétés chinoises peuvent s’implanter aux Comores et viser non pas seulement le marché comorien mais également le marché régional grâce aux accords de libre échange que nous avons signés concernant la circulation douanière».
Azali Assoumani évoquera, en outre, la formation, toujours dans le cadre des relations bilatérales avec la Chine, avant de rebondir sur l’annonce du président Xi Jinping lors de l’ouverture du sommet sur la coopération sino-africaine, lundi dernier, scellant l’effacement de la dette de certains pays africains. «Il ne s’agit pas de la première fois que la Chine décide d’effacer l’ardoise de certains pays africains en ce qui concerne les dons, prêts sans intérêts et prêts avec intérêts. En ce qui nous concerne, nous allons nous pencher sur nos prêts avec intérêts pour voir comment nous pouvons tirer profit de l’engagement du président Xi Jinping. Je suis convaincu que nous serons parmi les bénéficiaires de cette mesure», affirme le chef de l’Etat.
La Chine derrière l’émergence
Interrogé sur l’éventualité de compter sur une participation des Comores dans la prochaine exposition internationale des importations qui sera organisée à Shanghai, en novembre prochain, pour la valorisation de nos produits d’exportations, le locataire de Beit-Salam a évoqué la nécessité de créer un label comorien pour tirer le maximum de profits de nos produits. «Nous avons l’Ylang Ylang, la vanille, le girofle mais malheureusement l’on exporte ces produits à des prix en deçà des standards mondiaux. L’on vend les produits bruts pour la transformation notamment pour l’ylang pour obtenir des parfums vendus parfois dix fois plus chers. Nous poursuivons l’idéal visant à créer un label pour les produits comoriens et pour cela, nous devons disposer des capacités pour transformer nos produits sur place pour obtenir une économie additive. Un moyen efficace pour résoudre le problème de l’emploi des jeunes. Ces derniers auraient non pas des postes précaires dans des bureaux mais de bons emplois dans l’entreprenariat», soutenait le chef de l’Etat.

Pour finir, le président Azali Assoumani s’est attardé sur la coopération entre l’Afrique et la Chine d’une façon générale puisqu’il parle d’une coopération gagnant-gagnant «efficace, sincère et discrète». «A un moment donné, le monde était divisé en deux blocs, Est-Ouest. La Chine avait réussi à maintenir des relations avec les pays africains aussi bien de tendance Est qu’Ouest. Raison pour laquelle, à la fin du blocus, la Chine est devenue plus présente sur le continent. La Chine a beaucoup fait pour l’Afrique et j’estime que nos pays ont plus gagné comparé à la Chine dans cette coopération gagnant-gagnant. Elle s’est démarquée par sa propension à se tenir à l’écart des affaires internes des pays. A travers ce partenariat, la Chine a gagné notre cœur», confirmera Azali Assoumani.
Mohamed Youssouf