DIPLOMATIE
Publié le 14/12/2018 à 09:21 par sixjuillet
Après le Sénégal où, répondant à l’invitation de son homologue Macky Sall, il a pris part à l’inauguration du Musée des civilisations noires (Mcn), le chef de l’Etat, Azali Assoumani, s’est rendu le 10 décembre dernier à Marrakech, au Maroc, à l’occasion de l’adoption du «Pacte mondial sur les migrations» lancée par les Nations unies en présence de 150 pays.
Pour ce grand rendez-vous important, piloté par l’Onu, le président de la République a montré sa parfaite connaissance des grands enjeux de la planète et son souci d’apporter la contribution des Comores (lire nos précédentes éditions).
Au Maroc où il a effectué une grande partie de ses études, le chef de l’Etat a accepté de répondre positivement à l’invitation du roi, Mohammed VI. Ainsi, le séjour du locataire de Beit-salam au royaume se verra prolonger de quelques jours.
Azali Assoumani multipliera les rencontres avec les hautes autorités pour s’imprégner du model marocain de développement. Il s’agit, à en croire un des proches du président, «d’une formidable opportunité dans la politique d’émergence du Président de la République, Azali Assoumani.
Pour rappel, le chef de l’Etat a quitté Moroni pour le Sénégal et a fait une escale technique à Bamako où il a reçu un message d’amitié et de fraternité de la part de son homologue malien, le président Ibrahim Boubacar Keïta, à travers un entretien avec le secrétaire général à la présidence du Mali, Moustapha Ben Barka.

A Dakar, devant de hautes personnalités du continent, la président Azali Assoumani a pris la parole pour faire part de la gratitude de son pays envers le Sénégal, un pays qui a contribué à l’émancipation des Comores, notamment par l’envoi de plusieurs professeurs au lendemain de l’indépendance.
Le Président Azali, un des élèves du feu professeur Diop, décédé récemment, a d’ailleurs profité de ce séjour pour se rendre chez la famille du professeur Diop pour lui présenter ses condoléances.
Le président de la République, dans son séjour au pays de la Teranga a aussi eu un long tête à tête avec le président du Sénégal pour des discussions sur les relations de coopération entre les deux pays et la place de l’Afrique dans le monde moderne.
Rédaction Al-Watwan
Publié le 22/10/2018 à 15:01 par sixjuillet
Jeudi dernier, les insurgés de la médina de Mutsamudu devaient déposer les armes conformément à l’accord signé par les représentants du gouvernement, des hommes encagoulés et de la notabilité de Mutsamudu. Il ne fut rien puisque les hommes armés ont campé sur leurs positions et réclamaient désormais la libération de prisonniers. Dans une conférence samedi matin, le ministre des affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, a livré les dernières informations après avoir reçu le corps diplomatique accrédité aux Comores. Quelques heures, plus tard, la médina tombait sous le contrôle des forces de l’ordre.
Six jours depuis que la population de Ndzuani faisait avec une situation d’affrontement entre des hommes cagoulés et armées et les forces de l’ordre en particulier dans la médina de Mutsamudu et ses environs. C’est dans ce contexte, après l’échec des négociations pour obtenir le désarmement de ces civils armés présumés, que le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine a livré les dernières informations à la presse avant-hier matin depuis son département ministériel avant l’intervention de l’armée à l’intérieur de la médina quelques heures plus tard. «Après d’intenses négociations qui ont fini par l’obtention d’un accord à 4h du matin de vendredi dernier pour notamment procéder au ramassage des armes, les assaillants ne l’ont pas respecté. Ils sont revenus avec d’autres exigences notamment la libération de certaines personnes que nous savons en détention pour des sujets qui n’ont rien à voir avec la situation actuelle. Malgré le fait que nous devons lutter contre l’impunité, nous nous sommes trouvés dans un piège en accordant à ces personnes armées la possibilité de s’en tirer à bon compte» a expliqué le chef de la diplomatie qui n’exclut pas en revanche des suites pour ceux qu’ils qualifient de «commanditaires» d’autant plus que la situation est revenue à la normale depuis samedi après-midi. Souef Mohamed El-Amine qui a reçu la communauté internationale samedi matin et qui trouve que celle-ci «est en phase avec notre volonté de dialoguer» a insisté sur les conséquences des évènements de Ndzuani.
Prôner le dialogue
«Aux Comores, nous ne fabriquons pas d’armes. Il faut donc chercher à connaitre leur origine, qui les a achetées, qui les a distribuées, qui les détient et dans quels buts. Barricader des routes, couper le courant, fermer le port entre autres actions, c’est condamner des innocents dans une situation dans laquelle, les malades ne peuvent pas se rendre à l’hôpital ni se soigner, les élèves ne suivent pas les cours, les employés ne peuvent se rendre au travail. Prendre des hommes, des femmes et des enfants en bouclier humain, être armés et cagoulés ne sont pas des pratiques comoriennes» dénonce vigoureusement le conférencier. Ce dernier affirme que l’armée-à qui il rend hommage pour avoir retroussé les manches pour déblayer les routes barricadées- a fait preuve de patience et de professionnalisme «dans le but d’éviter un carnage».
Le ministre des Affaires étrangères regrettera «les deux pertes en vies humaines et les blessés». D’autres regrets pour le ministre en ce qui concerne la dernière déclaration du chef de l’opposition ainsi que les informations relayées par les médias étrangers. «Nous avons lu les dernières déclarations dans lesquelles, des responsables cautionnent le fait que des jeunes prennent les armes à un moment où tout le monde prône le dialogue. Quand on dit que le problème des Comores, c’est Azali Assoumani, il faudrait réfléchir deux fois avant de parler. Mais l’on n’est pas surpris par cette déclaration du chef de l’opposition, lui qui fut ministre lors du débarquement à Ndzuani, un fiasco total» devait-il répliquer. Pour certains organes de la presse plus particulièrement les médias étrangers, Souef Mohamed El-Amine estime qu’ils diffusent des informations non vérifiées. Il s’en prendra également aux Comoriens de l’étranger qui, sur les réseaux sociaux, remettaient en cause l’accord signé par les représentants des hommes encagoulés, le gouvernement et les notables de Mutsamudu.
«Comment quelqu’un passerait toute la nuit pour arracher un accord s’il n’est pas fiable. Ce sont les assaillants qui ne l’ont pas respecté» tranche-t-il.
Mohamed Youssouf
Publié le 04/09/2018 à 17:22 par sixjuillet
Le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a rencontré ce matin, à Pékin, en marge du sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FOCAC), le Président Azali Assoumani de l’Union des Comores.
La rencontre a permis d’évaluer la situation aux Comores, à la lumière du référendum constitutionnel qui a eu lieu à la fin du mois de juillet 2018 et des développements subséquents. Le Président Azali a exprimé sa volonté de dialogue pour promouvoir le consensus politique et la stabilité nécessaires pour le développement des Comores.
Pour sa part, le Président de la Commission s’est félicité de la disposition du Président Azali à engager le dialogue, soulignant la nécessité d’un processus inclusif. Il a exhorté à la prise de mesures d’apaisement pour créer un environnement favorable. Il a été convenu que le Haut Représentant de l’Union africaine Ramtane Lamamra se rendra incessamment à Moroni pour faciliter les discussions entre les acteurs comoriens.
unionafricaine. - au.int
Publié le 24/08/2018 à 02:24 par sixjuillet
Ci-dessous le communiqué du Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération Internationale, et de la Francophonie, chargé des comoriens de l’Etranger, suite à la rencontre de ce jeudi 23 août au Quai d’Orsay avec le ministre français, M. Jean-Yves Le Drian.
A l’invitation de son homologue français, le Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Son Excellence SOUEF Mohamed El-Amine, à la tête d’une forte délégation, a rencontré ce jeudi 23 août au Quai d’Orsay Son Excellence M. Jean-Yves Le Drian.
Au cours des discussions, les deux parties ont abordé plusieurs sujets, dont la situation politique aux Comores, la coopération bilatérale, la question de Mayotte, ainsi que des questions d’ordre régional et international.
La partie française a fait part de sa disponibilité à renforcer les relations bilatérales et à accompagner le Gouvernement comorien dans ses efforts en vue de promouvoir le développement socio-économique de l’Union des Comores.
Enfin, les deux parties sont convenues de poursuivre le dialogue et de mettre en place un nouveau cadre de partenariat.
Fait à Paris, le 23 août 2018
Publié le 20/08/2018 à 21:29 par sixjuillet
Kofi Annan et l’Afrique : la cicatrice du génocide, les succès d’un diplomate
Premier secrétaire général des Nations unies originaire d'Afrique sub-saharienne, le Ghanéen Kofi Annan, décédé le 18 août à 80 ans, aura connu sur le continent l'un des pires moments de sa carrière avec le génocide des Tutsis au Rwanda et plusieurs de ses plus belles réussites de diplomate.
Comme toute une génération de responsables, diplomates et ministres des Affaires étrangères, Kofi Annan restera marqué à jamais par l’incapacité de la communauté internationale à prévenir et empêcher le génocide au Rwanda en 1994, qui fit 800 000 morts selon l’ONU, essentiellement parmi la population tutsi.
Kofi Annan a 56 ans et occupe depuis un an le poste de secrétaire général adjoint en charge des opérations de maintien de la paix lorsque les machettes des génocidaires s’abattent sur les Tutsi et Hutu modérés au Rwanda.
Une mission de maintien de la paix de l’ONU (Minuar) est déployée au Rwanda au moment du génocide, sous le commandement militaire du général canadien Roméo Dallaire, mais elle n’a pas arrêté les massacres, faute de renforts dont l’envoi nécessitait un vote du Conseil de sécurité.
Pendant que les tueries faisaient rage, les effectifs de la Minuar ont même été réduits. À plusieurs reprises après le génocide, Kofi Annan reconnaîtra que son action a été insuffisante pour prévenir les massacres.
« Regrets amers »
« La communauté internationale n’a pas été à la hauteur au Rwanda et cela devra toujours être pour nous une source de regrets amers et de chagrin », a-il notamment déclaré, à l’occasion du 10e anniversaire du génocide.
Fin 2006, un mois avant de quitter son poste de secrétaire général de l’ONU après 10 ans de mandat, Kofi Annan promet de ne pas oublier l’Afrique. « Je ne suis pas fatigué et je voudrais travailler sur l’Afrique, offrir mes conseils », glisse-t-il à la presse.
Un peu plus d’an après, son désir est exaucé, l’Union africaine faisant appel à ses talents de diplomate pour faire office de médiateur dans la crise politique kényane et y éteindre l’incendie des violences électorales.
Kofi Annan arrive à Nairobi en terrain miné fin janvier 2008: le pays est déchiré par des violences politico-ethniques qui feront au total plus de 1100 morts et 600 000 déplacés, à la suite de la contestation par le candidat de l’opposition Raila Odinga de la réélection du président Mwai Kibaki.
Kofi Annan s’installe dans un grand hôtel de Nairobi où il mène à huis clos les premières séances de médiation entre les deux camps. Les déclarations empreintes de défiance des représentants du pouvoir et de l’opposition, lors de conférences de presse improvisées devant l’hôtel, ne laissent rien augurer de bon.
Pourtant, fin février, avec l’appui massif de la communauté internationale – États-Unis en tête – le secrétaire général de l’ONU arrache aux protagonistes un accord de partage du pouvoir qui ramène progressivement le calme dans le pays.
« Doctrine Annan »
Kofi Annan quitte le Kenya auréolé d’une image de faiseur de miracle: des employés de la réserve animalière du Masaï Mara baptisent un rhinocéros nouveau né « Kofi Annan » et le portrait de l’ancien secrétaire général de l’ONU fleurit sur les mini-bus de transports collectifs de Nairobi.
Samedi, l’annonce de son décès a suscité de nombreuses réactions au Kenya.
« On se souviendra de Kofi Annan pour sa médiation en faveur du retour de la paix au Kenya, quand notre pays était confronté à des turbulences politiques en 2007 », écrit ainsi Mwai Kibaki dans un communiqué où il salue également « son inimitable élégance » et son « éloquence ».
Raila Odinga a tenu à saluer la « doctrine Annan » selon laquelle, d’après le responsable kényan, « la communauté internationale a le droit d’intervenir quand les gouvernements échouent à protéger la vie de leurs citoyens ».
Outre la crise kényane, Kofi Annan avait supervisé en 2006, alors qu’il était encore secrétaire général de l’ONU, un accord entre le Nigeria et le Cameroun au sujet la péninsule pétrolière de Bakassi, au centre d’un long différend entre les deux pays.
En 2000, il avait annoncé depuis Addis Abeba avec un plaisir non dissimulé la fin de la très meurtrière guerre entre l’Éthiopie et l’Érythrée, obtenue grâce à la médiation de l’Algérie.
De fait, les armées des deux pays ont continué de se regarder en chiens de faïence de part et d’autre de leur frontière commune pendant encore près de deux décennies, avec parfois de violents accrochages à la clé.
Kofi Annan aura vécu assez longtemps pour voir le Premier ministre éthiopien et le président érythréen publiquement enterrer la hache de guerre, le 9 juillet dernier.
Par Jeune Afrique avec AFP
Publié le 11/08/2018 à 00:46 par sixjuillet
Dans une déclaration publiée le mercredi 8 août dernier et signée par la porte-parole du Service européen pour l’action extérieure (Seae), Maja Kocijancic, cette institution de l’Union européenne (Ue) parle notamment de réactions «violentes» après les résultats du scrutin du 30 juillet et «d’événements préoccupants» dans le pays. Mais pour le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, la déclaration, du moins le premier paragraphe, est en «contradiction avec la réalité sur le terrain».
La porte-parole du Service européen pour l’action extérieure (Seae), Maja Kocijancic, a signé une déclaration en date du mercredi 8 août dernier pour revenir sur «l’évolution de la situation dans l’archipel des Comores». Le document parle, entre autres, de «réactions violentes suite à l’annonce des résultats du référendum constitutionnel par la Cour Suprême». Maja Kocijancic citera en exemple «les récentes arrestations, y compris celle du secrétaire général du parti Juwa (Ahmed Hassane El-Barwane, Ndlr) et la mise en résidence surveillée de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi». Ce qui «constituent des événements préoccupants aux Comores».
Approché par Al-watwan, le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, estime que le premier paragraphe du document «est en contradiction avec la réalité sur le terrain». Un message en somme erroné puisque «l’arrestation de Barwane n’est aucunement liée au scrutin référendaire à proprement parler mais au sectionnement de la main du sergent Ali Radjabou et ce n’est pas un cas isolé puisque d’autres personnes ont été arrêtées pour les besoins de l’enquête. On ne peut pas être dans un Etat de droit et légitimer l’impunité». Il en serait de même pour l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi placé en résidence surveillée depuis le samedi 19 mai dernier suite à une «note circulaire» du secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Said Abdou Djaé.
Pour le patron de la diplomatie comorienne il s’agit là aussi d’une affaire qui «n’a aucune relation avec le référendum et les résultats de la Cour suprême». A l’en croire, l’assignation en résidence surveillée de l’ancien président «que nous chérissons et respectons, est liée à l’affaire de la citoyenneté économique. Il a été cité à plusieurs reprises dans l’enquête parlementaire relative à ce programme mais c’est à la Justice de suivre cette affaire et non le gouvernement. Personne n’a dit qu’il est coupable mais il est responsable, raison pour laquelle son nom a été cité à plusieurs reprises».
«Ouvert au dialogue»
On rappellera que la note du ministère de l’Intérieur évoquait plutôt des «agissements» du leader du Juwa qui menaçaient l’ordre et la sécurité publics. Aujourd’hui, Souef Mohamed El-Amine parle encore de «sorties controversées servant à faire de la propagande et ses militants en faisaient de même d’où son placement en résidence surveillée pour sauvegarder l’ordre public. Ses prêches appelaient à la violence. Il est allé même jusqu’à dire que le scrutin n’aura pas lieu. Au nom de quoi pouvait-il se permettre une telle sortie ? Aujourd’hui, Sambi ne représente aucune institution». Quant à l’Ue le ministre parle d’un amalgame «car elle nous avait habitué à l’Etat de droit et au respect des droits de l’Homme», une phrase qui fait référence au sectionnement de la main d’Ali Radjabou, «un mode opératoire de terroriste», et que la déclaration n’a aucunement souligné.
Par ailleurs, Maja Kocijancic explique que «l’Ue renouvelle son soutien aux efforts de l’Union africaine en vue d’apaiser le climat politique, d’établir un dialogue inclusif et de favoriser un consensus sur les questions constitutionnelles, et se tient prête à soutenir des initiatives régionales dans ce sens». Souef Mohamed El-Amine affirme que le gouvernement est ouvert au dialogue depuis le début et «nous embrassons la volonté de l’Ue allant dans ce sens».
«Nous informons aussi que nous avons saisi l’Union africaine par rapport à la mise en œuvre de la décision des chefs d’Etat de l’Ua qui a été prise à Nouakchott pour amorcer le dialogue entre les différentes parties comoriennes. A cet effet, si l’Union européenne peut appuyer dans ce sens son apport et son soutien, sont les bienvenus. Et nous œuvrons pour qu’il y ait un Etat de droit ce qui a été demandé ici», déclare Souef Mohamed El-Amine.
«Respect des libertés»
Par rapport au respect des libertés individuelles et des droits de l’homme, le ministre des Affaires étrangères déclare qu’ils sont respectés, notamment au niveau de la presse, «aucun média n’a été fermé alors que vous descendez le gouvernement comme c’est le cas avec Al-watwan». Qu’en est-il de «l’affaire Faïza»? Ne nuit-elle pas à l’image du pays ? «Faïza a fait son travail. Certains ont apprécié tandis que pour d’autres ça n’a pas été le cas». Pour Souef Mohamed El-Amine «Faïza n’a pas été persécutée ni menacée ni emprisonnée alors toutes ces structures de soutiens c’est normal mais Faïza n’est pas en danger».
Qu’en est-il des déclarations du ministre de l’Intérieur ? «Il est normal qu’une enquête soit ouverte. Aussi, tout Comorien qui dispose d’éléments pouvant aider l’évolution de l’enquête en cours, nous lui serions gré de se manifester. Pour revenir à Faïza, les articles critiques constituent une leçon pour nous tous». Quant à Sambi placé en surveillance surveillée par «une note circulaire», «il s’agit d’une mesure administrative et non judiciaire et ses droits sont respectés. Il reçoit les visites de sa famille et de son avocat. Ses communications n’ont pas été coupées, il lit les journaux et il peut se rendre chez le médecin».
Toujours dans le cadre du respect des droits de l’homme, Souef Mohamed El-Amine est revenu sur les politiciens qui s’étaient réfugiés au Système des Nations unies (Snu). «On a tenu des réunions avec le Snu et je suis aussi entré en contact avec New-York. On n’a pas voulu être brutal parce que justement on est dans un Etat de droit mais il fallait que le Snu revienne sur les différentes conventions qu’on a signées et les accords de siège. Ces politiciens sont allés demander une protection humanitaire alors qu’on est ni en état de guerre, ni en insurrection ni dans un génocide», déclare Souef Mohamed El-Amine.
Il affirmera que le gouvernement a assuré au Snu qu’en termes de sécurité ces gens-là et leurs familles ne sont pas en danger et auront les mêmes droits que tous les citoyens mais pour ce qui est du volet judiciaire «le gouvernement ne va pas y interférer d’autant que nous ne savons pas pourquoi ils s’étaient réfugiés au Snu. Nous avons par la suite appris à travers le Snu que tous ceux qui s’étaient réfugiés au Système des Nations unies ont choisi de leur propre gré de quitter la représentation diplomatique».
Abdallah Mzémbaba
Publié le 25/07/2018 à 13:53 par sixjuillet
Entre la «tentative d’assassinat» du vice-président Moustadroine Abdou et le rapport du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (Ua), le ministre des Affaires étrangères, Souef Mohamed El-Amine, avait de quoi disserter, hier mardi, en conférence de presse. Concernant le rapport du Conseil de paix et de sécurité de l’Ua, le patron de la diplomatie comorienne arbore le drapeau de la «souveraineté».
«Le référendum aura bien lieu», a déclaré le chef de de la diplomatie comorienne non sans rappeller que celui-ci «n’est pas descendu du ciel» mais fait suite aux Assises nationales de février dernier et des recommandations formulées par la société civile, les partis politiques ainsi que les organisations internationales. «Beaucoup de moyens ont été déployés pour en arriver là, et nous ne permettrons pas qu’une poignée de personnes vienne tout mettre à l’eau», dit-il.
Souef Mohamed El-Amine affirme qu’au sommet de Lusaka, du 18 au 19 juillet, les chefs de l’État ont félicité le gouvernement pour la tenue des Assises nationales. Ceux-ci auraient, seulement, recommandé la transparence, le dialogue entre toutes les parties prenantes et réaffirmé la souveraineté des Comores sur l’île de Mayotte.
«Le rapport du conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine, c’est un rapport comme un autre. Il n’engage que ceux qui l’ont repris», a-t-il dit s'adressant à ceux qui se permettent d’interpréter à tout-va un «jargon diplomatique qu’ils ne maitrisent pas». Il poursuit : «ce ne sont que des recommandations. L’on n’est pas au Kosovo de Kouchner. Nous avons un État, des institutions et des personnes élues pour le diriger». Un message adressé, au passage, à l’ambassadrice de France, laquelle s’était dite attachée aux accords de Fomboni.
«Nous sommes dans un État souverain», martèle le ministre des Affaires étrangères.
L’essentiel, selon le chef de la diplomatie, c’est qu’il y ait un arbitre pour juger de la validité du référendum, et «ici nous avons la Cour suprême comme ailleurs on peut trouver une Cour constitutionnelle ou un Conseil d’État».
Condamnation
S’agissant des «tirs sur le véhicule» du vice-président Moustadroine Abdou, ses propos ne sont pas si éloignés de ceux tenus, dimanche dernier à Ndzuwani, par le ministre de l’Intérieur et le chargé de la Défense. «Nous devons condamner fermement cet acte», dit-il tout en pointant du doigt ceux qui affirment ici et là qu’il n’y aura pas de référendum, et qui se disent prêts, pour cela, à verser leur sang. «Nous voyons où vous voulez en venir», lance-t-il.
Souef Mohamed El-Amine n’hésite pas à comparer le mode opératoire des assaillants (des hommes armés en moto, Ndlr) à celui employé par les djihadistes au Mali. Quant aux armes utilisées, elles seraient arrivées à Ndzuwani via l’île de Maore, le 3 août 1997, et «tant que nous n’aurons pas trouvé une solution à la question de Mayotte, cette île restera toujours une source de déstabilisation».
Le ministre des Affaires étrangères accuse en outre ceux qui s’érigent aujourd’hui en «donneurs de leçons» de s’être accaparé hier des fonds dédiés au programme de désarmement de l’île de Ndzuwani. «Un projet Ddr pour le désarmement, la démobilisation et la réinsertion des troupes a été initié. Les fonds ont été octroyés, et pourtant les armes sont toujours en circulation. Qu’ils nous disent où sont passés ces fonds, et pourquoi ils n’ont pas mené le projet à terme», interpelle-t-il.
Pour Souef Mohamed El-Amine, ceux qui parlent d’effusion de sang ne savent pas vraiment de quoi ils parlent, «qu’ils aillent s’enquérir de la situation au Congo, au Mali et au Darfour, là où il y a effusion de sang, qu’ils voient comment les gens vivent».
Dayar Salim Darkaoui
Publié le 11/05/2018 à 02:49 par sixjuillet
Tags : maroc
L'Union des Comores a salué la "décision souveraine et courageuse du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec la République islamique d'Iran, suite à l'ingérence caractérisée de Téhéran dans les affaires intérieures du Royaume".
"Le ministère (comorien) des Affaires étrangères et de la coopération internationale salue la décision souveraine et courageuse du Maroc de rompre ses relations diplomatiques avec la République islamique d'Iran, suite à l'ingérence caractérisée de Téhéran dans les affaires intérieures du Royaume", indique un communiqué du ministère.
La diplomatie comorienne appelle, en outre, les autorités iraniennes à "respecter scrupuleusement les résolutions pertinentes du Conseil de la Ligue des Etats arabes ainsi que celles de l'Organisation des Nations unies, dont l'objectif ultime est de préserver la sécurité et la paix dans le monde", poursuit la même source.
"Convaincu que le Sahara fait partie intégrante du Maroc, le ministère (comorien) des Affaires étrangères et de la Coopération internationale apporte son indéfectible soutien aux autorités de Rabat et les assure de son entière disponibilité à appuyer en tout lieu sa légitime revendication", souligne le communiqué.
Par Le 360 (avec MAP)
Publié le 11/05/2018 à 02:43 par sixjuillet
Le ministère des affaires étrangères a pris cette décision en raison du refus de Moroni de laisser rentrer sur leur territoire les citoyens comoriens refoulés de Mayotte.
La France a suspendu la délivrance de visas aux ressortissants comoriens, en raison du refus de Moroni de laisser rentrer sur leur territoire les citoyens comoriens refoulés de Mayotte, a-t-on appris, mercredi 9 mai, auprès du ministère des affaires étrangères. « Face au blocage que nous avons pu constater sur la réadmission et face à la poursuite des arrivées de migrants irréguliers à Mayotte, nous avons décidé de suspendre la délivrance des visas pour les Comoriens vers la France depuis le 4 mai dernier, jusqu’à nouvel ordre », a précisé le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, devant l’Assemblée nationale.
Cette suspension, qui concerne les visas à destination de la France métropolitaine ainsi que ses départements d’outre-mer, intervient après que Paris a publiquement condamné la décision prise le 21 mars dernier par Moroni d’interdire les reconduites des Comoriens entrés illégalement à Mayotte, île française de l’océan Indien.
« Ces pratiques ne sont pas acceptables », a martelé M. Le Drian. « Ceci n’empêche pas la discussion et le dialogue avec les autorités comoriennes », afin de « lutter conjointement et efficacement contre les filières d’immigration illégale et que nous puissions aboutir à des actions concrètes de développement aux Comores », a ajouté le ministre.
Tensions
Les autorités françaises ont multiplié dernièrement les expulsions vers leur île d’origine de Comoriens sans papiers arrivés sur Mayotte. Moroni a riposté en refusant de laisser rentrer sur son territoire ses citoyens refoulés, tout en promettant un renforcement des mesures de sécurité sur l’île d’Anjouan, principal point de départ des immigrants clandestins vers Mayotte, notamment pour « traquer » les passeurs. Le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, s’était rendu mi-avril aux Comores pour tenter d’apaiser les tensions.
Composées de quatre îles (Grande-Comore, Anjouan, Mohéli et Mayotte), les Comores se sont prononcées par référendum pour leur indépendance de Paris en 1975. Mais les habitants de Mayotte ayant voté pour le maintien dans le giron de la France, Paris avait décidé que l’île deviendrait une collectivité territoriale, au grand dam de Moroni et malgré plusieurs résolutions des Nations unies. A cet égard, Jean-Yves le Drian a réaffirmé que la rumeur sur un projet de communauté de l’archipel des Comores était « sans fondement ». « Nous ne transigerons pas sur le statut de Mayotte au sein de la République française », a-t-il insisté.
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