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Date de création : 11.05.2018
Dernière mise à jour : 18.12.2018
181 articles


ACTUALITE

20 ans de détention criminelle pour Tocha et Ahmed Soulé

Publié le 18/12/2018 à 22:34 par sixjuillet
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Hier matin après le retrait des avocats survenu lors du premier jour de l’audience, le commissaire du gouvernement, Mohamed Abdou a, lors de ses réquisitions, salué la présence de l’unique avocate présente à l’audience. Vingt ans de détention criminelle est la peine infligée au député Tocha Djohar et Ahmed Soulé pour leur «participation» à l’agression du sergent Ali Radjabou survenue lors du référendum de la révision constitutionnelle du 30 juillet dernier.

 

Rendue dans la soirée d’hier, lundi 17 décembre, cette décision de la Cour de Sureté de l’Etat a condamné, le secrétaire général du parti Juwa, Ahmed Hassane El Barwan, et Fakridine Djaffar à 7 ans de détention criminelle. Quant à Absoir Ali, Sadam Toihir, Siradjidine Ben Mahamoud, Kamalidine Saïd Ali, Ahmed Ali Saïd, Mohamed Ali Saïd et Dahalani Sihaka, la Cour a prononcé une peine de cinq ans de détention, dont trois ans avec sursis. Rendue publique à l’issue de la reprise de l’audience, cette décision est assortie d’une période de remise de peine de dix ans au profit d’Ahmed Soulé, cinq ans pour Fakridine Djaffar et trois ans pour Absoir Ali.


 

Le secrétaire général du parti Juwa, Ahmed Hassane El Barwan


 

Quant au député Tocha Djohar, la Cour de sureté lui a ôté toute possibilité d’espérer une remise de peine. Cette décision rendue hier par Abdou Abdallah a prononcé le retrait des droits civiques de l’élu de la Nation pendant une période de dix ans, et de trois ans à l’encontre du secrétaire général du Juwa.


Au sujet des autres accusés considérés comme étant les commanditaires de cet agression, la Cour a déclaré l’ancien ministre de la Justice, M’madi Ali et le porte-parole du Juwa, le docteur Chacour Ahmed, coupable des faits qui leurs sont reprochés. 

Bénéfice du doute 

Déclarées coupables, ces deux personnalités ont, respectivement, été condamnées à un an d’emprisonnement dont quatre et huit mois fermes. Ayant passé les quatre mois en détention provisoire, la Cour a immédiatement ordonné la levée du mandat de dépôt qui pesait sur l’ancien ministre de la Justice.


En dehors de ces peines d’emprisonnement, la Cour a prononcé la relaxe de dix personnes au bénéfice du doute, dont Henri Alphonse Mlanao, trésorier adjoint du Juwa. Sur cette décision, la Cour a également ordonné la restitution immédiate des effets personnels de l’ensemble des accusés ayant  bénéficié la relaxe.


Au sujet de la condamnation du député Tocha Djohar, le commissaire du gouvernement a, au cours de ses réquisitions, soutenu que cet élu de la Nation «est celui qui a organisé ce coup et a manipulé ces jeunes en leur rassurant que le secrétaire général du parti a donné l’ordre de passer à l’acte». 


Cette décision a suscité de nombreuses interrogations concernant l’absence de Tocha Djohar et d’un dénommé Salami alias capitaine. Ahmed Hassane Elbarwan a souhaité comprendre pourquoi le député n’a jamais été inculpé et placé en détention comme tout le monde, après avoir été entendu le 14 novembre par le juge d’instruction, à plus d’un mois de la levée de son immunité parlementaire. «Il a seulement été entendu comme témoin et a pu facilement prendre la fuite pour échapper à la justice», a soutenu l’ancien ministre de l’Intérieur. 


Toujours par rapport à ce fameux dénommé Salami alias capitaine, deux des accusés, Ahmed Soulé et Fakridine Djaffar ont déclaré à la Cour l’avoir vu dans les locaux du groupement d’intervention de la police nationale, au ministère de l’Intérieur.

Mariata Moussa



Des «insurgés» réfugiés à Mayotte

Publié le 26/10/2018 à 11:41 par sixjuillet
Des «insurgés» réfugiés à Mayotte
Des « insurgés » d'Anjouan qui avaient pris les armes la semaine dernière contre le président des Comores Azali Assoumani sont arrivés à Mayotte, où ils ont demandé l'asile politique, a annoncé mercredi 24 octobre le ministre de l'Intérieur français Christophe Castaner.

 

Les forces comoriennes ont repris le contrôle samedi de la médina de Mutsamudu, capitale de l'île d'Anjouan, dans laquelle des rebelles opposés au président Azali Assoumani étaient retranchés depuis six jours.

 

Interrogé par le député Les Républicains de Mayotte Mansour Kamardine lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner a indiqué que « certains insurgés se sont échappés et sont arrivés à Mayotte », île sous administration française située à 70 km d'Anjouan, où ils demandent l'asile politique.

 

La provenance des armes en question

 

Aux Comores, ce sont les armes utilisées à Anjouan qui étaient mercredi au cœur du premier conseil des ministres depuis la fin du siège de la médina de Mutsamudu. Le gouvernement continue de mettre en avant la clémence dont il fera preuve envers quiconque ramènera les armes, souvent lourdes, utilisées par les insurgés la semaine dernière.

 

Mais d’où proviennent ces armes ? Dès le début des affrontements et les premiers échanges de tirs, cette question s’est posée. Immédiatement le désarmement de l'île, jamais terminé en 2008, a refait surface. A l'époque, moins d'un quart des armes seulement avaient été récupérées au terme de la crise du séparatisme d'Anjouan.

 

Reste à savoir si elles étaient tranquillement cachées chez des particuliers ou cachées et détenues par la classe politique à Anjouan. C'est là que le régime pointe du doigt le gouverneur de l'île, un farouche opposant aux réformes institutionnelles lancées par le président Azali Assoumani. Comment des civils lourdement armés ont-ils pu échapper à la vigilance des militaires qui les encerclaient ? Deux éléments reviennent chez différents témoins : on a fourni les armes aux rebelles et ils n'auraient jamais quitté la médina, voire l'île, sans complicité politique.

 

RFI



L’ensemble de l’île sous le contrôle de L'AND

Publié le 22/10/2018 à 14:57 par sixjuillet
L’ensemble de l’île sous le contrôle de L'AND
Le ministre de l’Intérieur a annoncé en fin d’après-midi, samedi 20 octobre, que les forces de l’ordre et de sécurité ont pu déloger, par voie pacifique, «les terroristes» qui s’étaient emparés de la médina de Mutsamudu. Il a précisé que l’armée continue sa mission d’enquête, d’identification et d’arrestation des civils armés présumés qui avaient pris en otage la médina de Mutsamudu.

 

Comme dans ses habitudes depuis le déclenchement de la crise dans l’île de Ndzuani, le ministre de l’intérieur, Mohamed Daoudou, a convié les journalistes àun point de presse, ce samedi 20 octobre en fin d’après-midi dans son département ministériel, pour faire le point de la situation qui prévaut dans l’île de Ndzuani. Le porte-parole du gouvernement s’est félicité «du professionnalisme des forces de l’ordre et de sécurité», depuis le déclenchement de cette crise. Celles-ci ont pu, selon le ministre, garder leur sang froid et déloger ces hommes encagoulés par la voie pacifique. «Contrairement aux autres qui ont usé des armes pour déloger Mohamed Bacar», fustige-t-il.


 

 


Mohamed Daoudou a annoncé que suite aux négociations engagées par les représentants du gouvernement central, les délégués de l’exécutif de Ndzuani et de la commune de Mutsamudu, depuis le jeudi dernier, celles-ci ont abouti à un protocole d’accord signé, le vendredi 19 octobre dernier en fin de la journée. Depuis la fin de la journée du samedi 20 octobre, les forces de l’ordre et de sécurité ont pris possession de l’ensemble du territoire de l’île de Ndzuani, plus particulièrement la médina de la ville de Mutsamudu. «L’ensemble du territoire de l’île de Ndzuani est sous le contrôle des forces républicaines», a annoncé le ministre de l’intérieur. Il précisera qu’au moment où il s’adressait à la presse, l’armée nationale progressait en cherchant ces hommes armés qui avaient pris en otage la médina de Mutsamudu. L’objectif était de procéder à leur arrestation mais aussi récupérer les armes en leur possession. Le ministre a  tenu à souligner que le souhait du président de la République est que l’armée use des moyens pacifiques.  «Il a donné des instructions pour prioriser les négociations au lieu de procéder à un assaut qui peut avoir des conséquences lourdes», devait-il indiquer. Le porte-parole du gouvernement a fait savoir que le protocole d’accord signé le vendredi 19 octobre est toujours d’actualité «pour ceux qui souhaitent se rendre et remettre leurs armes». «Cependant, ceux qui ne le souhaitent pas, l’armée procédera à leurs arrestations et récupérera leurs armes», a-t-il  fait savoir.


Par ailleurs, le ministre de l’Interieur a saisi l’occasion pour exprimer son regret par rapport à la situation. Il condamne ainsi la réaction de l’Union de l’opposition, qui a voulu saisir l’occasion de la situation à Ndzuani, «pour menacer la paix, la sécurité et la stabilité de la capitale (Moroni)». «Au moment où ils ont compris que (ces hommes armés) sont en train de perdre leur bataille à Ndzuani, en se montrant disposer aux négociations, l’Union de l’opposition a voulu saisir l’occasion pour transformer Moroni en champ de bataille. Mais leurs manœuvres ont été vite dejouées en avance et nous n’allons pas les laisser faire», a-t-il déclaré.

 

Ali Abdou



Aux Comores, un fragile retour à la normale

Publié le 22/10/2018 à 14:47 par sixjuillet
Aux Comores, un fragile retour à la normale
Les tensions sont retombées aux Comores, après une semaine d'affrontements entre l'armée et des dizaines de rebelles. Mais les dérives autoritaires du président, qui pourrait s'installer durablement au pouvoir, déstabilisent le petit archipel.

 

Est-ce un retour au calme précaire ou durable aux Comores ? Samedi 20 octobre, les armes se sont tues à Mutsamudu, la capitale de l’île d’Anjouan, sur l’archipel de l’océan Indien. Depuis, des commerces ont rouvert, mais l'armée reste toujours très présente dans les rues.

 

Après six jours de combat, elle a repris la médina de Mutsamudu, qui était contrôlée par une quarantaine de rebelles à l’identité inconnue. Les insurgés ont réussi à s’échapper, apparemment lors de négociations, et leurs armes n’ont pas été retrouvées.

 

Les affrontements avaient commencé lorsque des protestataires avaient érigé des barrages dans plusieurs rues et autour de Mutsamudu, ville considérée comme un fief de l’opposition, et que les forces de l’ordre avaient ouvert le feu pour les démanteler.


Les autorités accusent le parti Juwa, de l’opposant et ancien président de l’archipel Abdallah Sambi, d’être à l’origine des troubles. Elles ont arrêté dimanche 21 octobre le gouverneur d'Anjouan, Abdou Salami Abdou, membre du parti, accusé d’avoir armé les rebelles. Joint au téléphone par l'AFP quelques heures avant sa détention, ce dernier a nié avoir "un quelconque lien avec les rebelles. Je ne les ai jamais connus, je n'ai jamais armé ces gens-là. C'est un montage."

 

Virage autoritaire du président

 

Les partis d’opposition réunis en coalition accusent le gouvernement actuel d’être à l’origine de la situation explosive sur l’île. Le climat politique s’est en effet considérablement durci depuis la tenue d’un référendum constitutionnel organisé par le pouvoir en place le 30 juillet 2018. Ce scrutin aux allures de plébiscite (92,74 % pour le oui) a renforcé les pouvoirs du président Azali Assoumani, notamment en l’autorisant à accomplir deux mandats successifs au lieu d’un.

 

Les opposants dénoncent régulièrement le virage autoritaire pris par le président depuis son retour au pouvoir en 2016 : suspension de la Cour constitutionnelle, incarcération du chef de l’opposition pour corruption et détournement de fonds publics, arrestation de manifestants...

 

Le chef de l’État comorien prévoit d’organiser un scrutin présidentiel anticipé en 2019, qui lui permettrait de remettre les compteurs électoraux à zéro, et de régner, en cas de victoire, sur l’archipel jusqu’en 2019. Les opposants, qui ont boycotté le scrutin, s’insurgent contre la "République bananière" instaurée par le président. Officier de carrière, il avait déjà occupé la fonction suprême de 1999 à 2006 à la suite d’un coup d’État, avant de rendre le pouvoir aux électeurs.

 

Le maintien au pouvoir durable de l’ancien putschiste pourrait plonger de nouveau les Comores dans une instabilité chronique. Car depuis 2001, un mécanisme complexe prévoit que la présidence est attribuée tous les cinq ans à un représentant de l’une des trois îles du pays (Grande-Comore, Anjouan et Mohéli). Ce système tournant a permis de ramener le calme dans l’archipel, indépendant depuis 1975, et secoué depuis trois décennies par des crises séparatistes et des coups d’État à répétition.

 

Avec AFP



Azali boycotte Paris

Publié le 19/10/2018 à 11:06 par sixjuillet
Azali boycotte Paris

L’histoire passe inaperçue et pourtant.

 

Depuis le refus de l’ambassade de France de délivrer des visas aux citoyens Comoriens, le président de la république a pris une décision honorable. Quand ses ministres font des va-et-vient entre Paris et Moroni, lui, Azali Assoumani, a décidé de ne plus y mettre ses pieds, pas même en tant que transitaire. Pour se rendre à l’assemblée générale de l’ONU, le chef de l’Etat, généralement, effectue une escale à Paris. Cette année, l’itinéraire a changé. Pour honorer sa décision d’être solidaire avec son peuple, Azali a fait Moroni-Addis-New-York, zappant ainsi Paris.

 

Le 10 octobre pour se rendre au sommet de la Francophonie, à Erevan, Azali a emprunté la longue ligne aérienne Moroni-Addis-Dubai-Erevan. Il a dû souffrir avec notamment, tenez-vous bien, 14h de temps de transit à Dubaï alors que, s’il était passé par Paris, il ne lui aurait fallu que deux heures de temps au maximum. Il faut aussi dire que le chef de l’Etat ne compte pas revenir sur cette décision tant que la France ne reviendra pas sur la sienne.

 

Massiwa Komor



"Le procureur" persiste sur «des affaires sérieuses»

Publié le 14/09/2018 à 17:45 par sixjuillet
"Le procureur" persiste sur «des affaires sérieuses»
En énumérant les gros dossiers en cours, le procureur de la République de Moroni revient sur l’affaire de déversement des clous sur le tarmac de Bandar Salam, de la tentative d’assassinat de l’ancien vice-président Moustadroine Abdou, de l’agression du sergent Ali Radjabou, de la tentative de déstabilisation du pays et le supposé détournement des fonds du programme de la citoyenneté économique.
 
 
Devant la presse hier, Mohamed Abdou a précisé et défendu l’indépendance des magistrats et que, pour lui, «ces affaires n’ont rien à voir avec la politique». Le Procureur a laissé entendre qu’il n’y a pas de prisonniers politiques. Et que ceux qui sont en détention le sont parce que tout simplement ils sont impliqués dans l’une et/ou l’autre des affaires citées».

 

Portant deux casquettes, celle de commissaire du gouvernement et celle de procureur de la République, Mohamed Abdou a rencontré la presse, hier, pour faire le point sur les dernières affaires qui défraient l’actualité comorienne. En précisant dossier par dossier, le parquetier a évoqué l’affaire de déversement des clous sur le tarmac de Bandar Salam, la tentative d’assassinat de l’ancien vice-président Moustadroine Abdou, l’agression du sergent Ali Radjabou, la tentative de déstabilisation du pays et le supposé détournement des fonds du programme de la citoyenneté économique. Dans son intervention,  le chef du parquet de la République de Moroni a précisé que cette entrevue avec la presse a pour objet de défendre l’indépendance des magistrats. «Certes nous avons des affaires dans lesquelles des anciennes autorités sont impliquées, pour certaines inculpées et placées en détention provisoire, mais cela n’a rien avoir avec la politique», a déclaré Mohamed Abdou.

 


Le procureur de la République a également ajouté que «ces anciennes autorités ont commis des infractions, nous avons des faits concrets qui sont là et c’est l’enquête du juge d’instruction qui déterminera les responsabilités des uns et des autres». Une façon pour le chef du parquet de balayer la désinformation de certains qui veulent manipuler l’opinion à tout-va sur autre chose. Le Procureur a laissé entendre qu’il n’y a pas de prisonniers politiques aux Comores. Et que ceux qui sont en détention le sont parce que tout simplement, «ils sont impliqués dans l’une et/ou l’autre des affaires en cours».

 


Au sujet de l’agression du sergent Ali Radjabou intervenue le matin du référendum, le commissaire du gouvernement a précisé que «sur ce dossier, 26 personnes dont des hommes politiques et des anciennes autorités ont été inculpées. Cette affaire n’a rien de politique, ces autorités ont été privées de leur liberté pour les actes dans lesquelles leurs personnalités se trouveraient impliquées, mais pas pour leurs idéologies politiques». Dans ces précisions, le procureur de la République a ajouté que 26 inculpés sont composés en deux catégories, des exécutants et des commanditaires dont certains parmi eux poursuivis pour incitation à la violence. Sur l’affaire de détournement des fonds du programme de la citoyenneté économique qui a entrainé l’inculpation et le placement en détention provisoire de l’ancien président Sambi, le procureur de la République a axé son intervention sur le comportement de son avocat, Me Mahamoud Ahamada.

 


Selon le chef du parquet de la République de Moroni, en dehors de la présence d’un officier de police judiciaire au moment des entretiens, «ces mesures infligées à Me Mahamoud Ahamada sont justifiées car les agents qui surveillent l’ancien chef de l’Etat doivent se rassurer que son avocat ne lui donne pas des choses qu’il n’a pas droit d’en avoir comme par exemple un téléphone». A en croire le parquetier, dans les pays développés, les entretiens des avocats et leurs clients sont surveillés via des caméras et les fouilles corporels se font par les détecteurs de métaux. Quant à l’affaire de tentative d’assassinat de l’ancien vice-président Moustadroine Abdou, Mohamed Abdou a déclaré qu’à l’heure actuelle de la procédure, le magistrat instructeur a mis la main sur les supposés auteurs de cette infraction, les indices relevés donnent des renseignements sur les personnes qui sont derrières cet acte. A en croire le parquetier, l’étude balistique réalisée sur les douilles recueillis sur place font un lien avec des autorités de l’île de Ndzuani. «Peut-on dire que cette affaire aussi est politique ? Non», persiste à nouveau le chef du parquet de Moroni.

 

Mariata Moussa



Lamamra attendu à Moroni

Publié le 04/09/2018 à 16:56 par sixjuillet
Lamamra attendu à Moroni
Au terme de la rencontre entre le président de l’Union des Comores, Azali Assoumani, et celui de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, les deux personnalités se sont convenues de dépêcher une mission du Haut représentant de l’Union africaine, Ramtane Lamamra à Moroni pour « faciliter les discussions entre les acteurs comoriens».

 

En marge du Forum sur la coopération sino-africaine (Focac), qui se tient à Beijing en République populaire de Chine hier et aujourd’hui, le président de la République, Azali Assoumani, s’est entretenu avec le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, hier, lundi 3 septembre. Au menu de leur entretien, la situation politique du pays et le dialogue inclusif voulu par les deux parties (pouvoir et opposition). Selon le communiqué publié sur le site officiel de la Commission de l’Union africaine, ce face-à-face entre les deux personnalités a permis d’évaluer la situation aux Comores, à la lumière du référendum constitutionnel qui a eu lieu le 30 juillet dernier et des développements subséquents. A travers cette entrevue, le président Azali Assoumani a exprimé sa volonté de dialogue pour promouvoir le consensus politique et la stabilité nécessaires pour le développement du pays.

 


Pour sa part, le président de la Commission de l’Union africaine s’est félicité de la disposition du chef de l’Etat comorien à engager le dialogue, soulignant la nécessité d’un processus inclusif. Il a exhorté la prise de mesures d’apaisement pour créer un environnement favorable à ce dialogue. Au terme de cette rencontre, il a été convenu que le Haut représentant de l’Union africaine, Ramtane Lamamra, «se rendra incessamment à Moroni pour faciliter les discussions entre les acteurs comoriens».

 


A rappeler que lors de la dernière conférence de presse mensuelle du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Souef Mohamed El-Amine avait annoncé l’ouverture du gouvernement comorien au dialogue pour arriver à un compromis de nature à favoriser la stabilité du pays, la paix sociale et la sécurité nationale pour ne pas compromettre le développement socio-économique du pays. Un souhait partagé par l’opposition qui, jusqu’à présent, n’a reconnu ni les Assises nationales, tenues le mois de février dernier, ni le référendum constitutionnel du 30 juillet dernier. Le chef de la diplomatie comorienne a sollicité que ce dialogue soit piloté par l’organisation des Nations unies, l’Union africaine et la Ligue des Etats Arabes. 

 

Ali Abdou



L’avocat de Sambi dénonce "les mesures" de la brigade

Publié le 29/08/2018 à 18:36 par sixjuillet
L’avocat de Sambi dénonce "les mesures" de la brigade
Placé en mandat de dépôt depuis le 20 août, l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi se voit imposé la présence d’un officier de police judiciaire pour assister à ses conversations avec ses visiteurs, y compris avec son avocat. Indigné de cette mesure, l’avocat de Sambi, Me Ahamada Mahamoud, appelle les autorités judiciaires à réagir rapidement pour mettre fin à ce genre de pratique.

 

Dix jours après l’inculpation et le placement en détention provisoire de l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, un de ses avocats, Me Ahamada Mahamoud, a rencontré la presse hier, mercredi 29 août, au restaurant Le Select, pour dénoncer «les nouvelles mesures imposées » à son client. Cette entrevue avec la presse avait pour objet, selon Me Ahamada Mahamoud, d’informer la population comorienne sur cette mesure qui, de son avis, «viole les droits élémentaires de son client », à savoir, « le respect du principe de confidentialité des conversations d’un avocat avec son client, garanti par l’article 116 du code de procédure pénal ». Pour l’avocat, cette violation presumée est constatée suite à une nouvelle mesure prise par le commandant de la brigade judiciaire de la gendarmerie nationale qui impose à un officier de police judiciaire d’assister aux discussions (tête-à-tête) de l’ancien président avec son avocat.

 


Me Ahamada Mahamoudou manifeste son indignation face à une telle mesure qui, selon lui, «n’honore pas le pays, bafoue l’état de droit et viole les droits de la défense». «Je ne peux pas me taire face à cette situation et j’ai souhaité vous en parler car c’est une affaire inquiétante, car si la situation ne change pas, pour préserver le secret professionnel, je ne vais malheureusement pas rendre visite à mon client», a-t-il fustigé.

 

Dans sa démarche consistant  à dénoncer « cette mesure arbitraire » du commandant de la brigade judiciaire de Moroni, l’avocat de l’ancien président a ajouté que l’article 116 qui garantit le principe de confidentialité des échanges entre avocat et son client est clair et stipule que «l’inculpé détenu,  peut aussitôt après la première comparution, communiquer librement avec son conseil. Le juge d’instruction a le droit de prescrire l’interdiction de communiquer pour une période de dix jours, renouvelable. En aucun cas, l’interdiction de communiquer ne s’applique au conseil de l’inculpé».

 


Au Sujet de cette intrusion d’un officier judiciaire pour assister aux différentes conversations de l’ancien président et ses visiteurs y compris son conseil, Me Ahamada Mahamoud a confié qu’aussitôt informé, il a appelé le juge d’instruction chargé du dossier pour présenter la situation. «Je ne me suis pas limité sur cette conversation téléphonique, car je lui ai également adressé un courrier pour lui demander de mettre fin à cette situation insensée».  Devant la presse, l’avocat a également appelé les autorités judiciaires à réagir rapidement pour mettre fin à ce genre de pratique. «Un officier de police judiciaire n’intervient pas dans une affaire en instruction sans une commission rogatoire émise par le juge et je ne cesserai pas de leur dire, la confidentialité des communications d’un avocat et son client est sacrée. C’est pourquoi le législateur les a préservé», a-t-il conclu.

 

Mariata Moussa



Radio-kaz mise en demeure par le Cnpa

Publié le 25/08/2018 à 00:57 par sixjuillet
La décision a été rendue publique le lundi 20 août. Le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa) a mis en demeure Radio-kaz. Dorénavant, cette radio n’aura plus le droit de réaliser des émissions qui auront trait avec l’actualité (journaux radiodiffusés, débats, chroniques,…). Dans une lettre adressée aux responsables de la radio, dont Al-watwan a pu se procurer une copie, le régulateur revient sur « les griefs » reprochés à la radio-kaz.
 
 
A en croire le contenu du courrier, tout a commencé par un journal radiodiffusé du 27 juillet dernier. Au cours de celui-ci, la station aurait diffusé des nouvelles «présumées fausses».

 


Dans son exposé des faits, le Cnpa a écrit ceci dans sa décision. «Le 28 juillet, nous avons été saisis à propos d’une diffusion par Radio-kaz, dans un journal de la veille d’une nouvelle non-conforme à la réalité», lit-on dans le document. Après avoir reçu une plainte remettant en cause ladite émission de la Radio-kaz, il est demandé à la station de fournir « la bande-témoin » pour vérifications comme il est prévu dans  les procédures de contrôle. Un responsable du Cnpa s’est même rendu sur place. L’agent de la radio se trouvant sur place a expliqué à celui-ci qu’il ne pouvait pas lui remettre la bande en question, d’après toujours les détails mentionnés dans la décision. Le régulateur a écrit un deuxième courrier le 31 juillet après celui du 28 juillet. Sans réponse. Une troisième lettre de relance n’aura rien bousculé du côté des responsables. 



Trois courriers 



Une audition avec l’éditeur prévue le 6 août n’a finalement pas eu lieu car celui-ci ne s’est jamais présenté. Aucun responsable de la radio n’a voulu aller répondre aux questions de  la commission d’autorisation et de contrôle. 

 


Cette dernière s’est réunie donc le mercredi 15 août pour se pencher sur ce cas. S’appuyant sur l’article 94 du code de l’information et de la communication, qui lui assigne pour mission de «veiller au respect des dispositions de la loi et celles des cahiers de charges et des conventions régissant le secteur audiovisuel et presse écrite», le Cnpa a décidé de sanctionner radio-kaz pour son refus de coopérer. Pour pouvoir reprendre ses émissions habituelles,  la rédaction doit présenter au Cnpa, un nouveau programme précisant les dispositions prouvant qu’elle est prête à respecter ses engagements. 



Pas de résistance 



Si le régulateur constate un non-respect de son verdict, prévient-on dans la même lettre, le régulateur  pourrait procéder à la «suspension» sans préavis de l’autorisation attribuant à la radio, la radiofréquence 107 Mhz. 

 


Après la notification de la  mesure, la Radio-kaz compte se soumettre de la décision du régulateur. Une position confirmée par l’un des animateurs de la station, Oubeidillah Mchangama. «C’est vrai, le Cnpa avait sollicité à ce que nous les remettions notre journal du 27 juillet. Chose que nous n’avons pas faite. Mais en attendant, la radio ne fera pas une émission politique. Entre-temps, nous allons entamer des négociations pour trouver un terrain d’entente», nous a-t-il confié au cours d’un bref entretien téléphonique, mardi soit le lendemain de la décision. 

 


Institué après la révision du code de l’information de 2001, le Cnpa, a été mis en place officiellement en 2012. Composé de neuf conseillers, il essaie depuis, malgré ses conditions de travail limitées, de réguler l’espace médiatique comorien en se restructurant petit à petit  Pour entamer les réformes, les premiers dirigeants de cette instance ont commencé à planifier une série d’activités et de formations (adaptation de la loi en attente d’adoption au parlement). En sa qualité de régulateur, le Cnpa est censé assurer le droit à une information à tous les Comoriens, veiller au contenu en tenant en compte de tous les textes en vigueur, notamment la Charte de Hamramba, le Code de l’information pour ne citer que ceux-là. 

 


Une commission dite d’autorisation et de contrôle se penche sur les demandes d’ouverture des médias. En cas de manquements à la loi, c’est la commission de contrôle qui siège pour étudier la plainte. 

 

Al-Watwan



Les journalistes reçus à Beit-Salam

Publié le 21/08/2018 à 14:18 par sixjuillet
Les journalistes reçus à Beit-Salam
Pour les journalistes, il s’agit de dénoncer «un climat tendu selon eux entre les journalistes et certaines autorités du pays». Ils feront référence à des gifles distribuées, des menaces proférées et une pression permanente sur eux.
 
 
Le chef de l’Etat, quant à lui, a regretté le fait que certaines personnes peuvent à tout moment s’improviser journalistes. Il promet tout de même d’accompagner les médias avant de souhaiter une réunion élargie au Cnpa pour «définir les codes de conduite, les missions, les devoirs et les droits des uns et des autres».

 

 

Devant les agressions, invectives, les salves verbales et les bousculades qui sont devenus le lot quotidien des journalistes aux Comores, un comité composé de cinq membres de la famille des journalistes est reçu en audience par le chef de l’Etat, hier dans la matinée. Il était, en effet, question de trouver des solutions et pistes à creuser pour faciliter le travail quotidien des professionnels des médias, afin d’en finir avec la pression permanente qui s’abat sur eux. Toufeyli Maécha, Anziza Mchangama, Kassim Oumouri, entre autres, ont exposé les difficultés du métier devant le chef de l’Etat Azali Assoumani.

 


Selon un communiqué de presse rédigé pour l’occasion, «les représentants des journalistes sont venus faire part d’un certain nombre de doléances au chef de l’Etat, notamment leurs inquiétudes devant un climat tendu selon eux entre les journalistes et certaines autorités du pays.

 

Ils ont demandé que la place et les missions du Cnpa soient plus rigoureusement respectées pour que les qualités et missions des journalistes soient mieux identifiées». Reconnaissant que les journalistes, au même titre que tous les Comoriens, sont des sujets de droits et rappelant que le chef de l’Etat ne rate pas une occasion pour réaffirmer son respect à l’égard d’un métier difficile qu’est le journalisme, le comité représentant les journalistes comoriens a demandé «plus d’égard et d’attention pour ne pas ternir la bonne image de notre pays classé premier dans l’Océan Indien en matière de liberté de la presse» bien que «certaines personnes qui se disent journalistes ternissent l’image du métier par leurs propos».

 


Pour le président de l’Union, il réaffirme sa «disponibilité à accompagner les médias dans l’exercice de leur métier», tout en interpellant le monde de la presse sur le caractère paisible du pays. Un facteur qui ne serait pas mis suffisamment en lumière par les médias. Revenant sur les doléances des journalistes, Azali Assoumani estime que «les autorités comoriennes traitent les journalistes comoriens avec nettement plus d’égard que de nombreux pays dans le monde. Sans doute que des erreurs sont commises par des responsables et doivent être corrigées. Mais il souhaite que la famille des journalistes soit aussi capable d’autocritique».

 


Le chef de l’Etat pointera du doigt le fait que «toute personne qui a été animateur de twarab dans son village peut se transformer en journaliste et que le monde des médias puisse avaliser cela sans aucun problème». Une donne qu’il juge «inacceptable». S’il demande de la «modestie et de l’indulgence» aux hommes des médias, Azali Assoumani leur apporte tout de même son soutien en déclarant «qu’il n’acceptera aucune agression physique sur des journalistes, mais s’agissant des agressions verbales comme cette commission de journalistes les a qualifiées, le président Azali est la première victime de ces agressions verbales par des journalistes, entre autres, et pourtant, nul n’est en danger».

 

Pour sa part, il affirme qu’il ne portera jamais plainte contre un professionnel de la presse pour diffamation, calomnie ou toute autre faute. A en croire Beit-Salam, «le journaliste est toujours considéré comme une victime». Au terme des échanges, le président de la République a souhaité la tenue d’une autre réunion élargie avec le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa) pour «définir les codes de conduite, les missions, les devoirs et les droits des uns et des autres».

 

Mohamed Youssouf