ECONOMIE
Publié le 01/11/2018 à 12:43 par sixjuillet
Le ministre des finances a organisé ce mardi 30 Octobre un séminaire gouvernemental sur la loi des finances 2019 ayant pour but la validation du projet de loi et la sensibilisation des membres du gouvernement sur les principes et les particularités du projet de budget pour l’année 2019.
Le Ministre des finances et du budget, Said Ali Said Chayhane, a conduit hier, au palais de Beit-salam, un séminaire gouvernemental sur le projet de budget 2019 en présence du Chef de l’Etat et des membres du gouvernement.
Il a été question d’analyser l’évolution des lois des finances des quatre dernières années, tirer les leçons apprises, et présenter le budget 2019, ses principes et particularités pour validation.
Pour ce nouveau projet, il s’agit d’abord de se conformer à la nouvelle constitution en vigueur. Il vise aussi à maintenir les acquis des dernières lois de finances et continuer le cap vers plus d’investissements en financement propre dans des domaines stratégiques comme les infrastructures de bases tout en allant vers plus de maitrise des finances publiques avec une baisse de la masse salariale vers un seuil soutenable et une augmentation des recettes notamment en élargissant l’assiette fiscale.
Le nouveau projet de budget validé à l’issu du séminaire prévoit 116 milliards de francs comoriens de dépenses et 113 milliards en recettes dont 69,5 milliards de ressources internes.
Publié le 14/09/2018 à 17:13 par sixjuillet
Le haut fonctionnaire africain donnera un coup d’éclat à la grande réunion des patrons des douanes du continent attendus à Moroni du 17 au 21 septembre pour des travaux visant à accélérer le processus d’intégration économique en Afrique.
Le Commissaire en charge du Commerce et de l’Industrie de l’Union africaine est attendu à Moroni au début de la semaine prochaine. Albert M. Muchanga, d’origine zambienne, devrait assister à la 10 ème réunion du Sous-comité des directeurs généraux des douanes de l’Union africaine dont l’ouverture officielle est fixée au mercredi 19 septembre en présence d’une centaine de personnes issues du monde des douanes.
Le Commissaire se rend aux Comores pour la première fois. «Sa présence à cette dixième Réunion du Sous-comité des Directeurs généraux des douanes de l’Union africaine témoigne de l’importance que cette Organisation accorde aux efforts déployés par le gouvernement pour assainir le climat des affaires, et développer les infrastructures en vue de la réussite d’une politique de développement intégré», indique une note d’information de la direction générale des douanes. «Muchanga est une figure importante en Afrique», souligne la note qui précise que le Zambien «s’est occupé des questions liées à l’analyse et à la mise en œuvre des politiques économiques internationales, ainsi qu’à l’intégration régionale, et de la politique étrangère».
Les Comores, après le Cameroun en 2017, accueillent cette réunion annuelle de haut niveau, la plus importante à l’échelle africaine, qui devrait accélérer les réformes visant à concrétiser le projet de création d’une zone de libre-échange en Afrique, en respect avec les engagements du continent à faire de l’intégration économique un moyen de répondre aux objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté.
La thématique retenue pour cette réunion est : «Combattre la corruption au sein des douanes pour mieux mettre en œuvre la Zone de Libre-échange Continentale Africaine».
Les travaux techniques des experts devraient démarrer lundi 17 septembre, selon un dossier de presse remis à Al-watwan par la direction comorienne des douanes. On apprend l’arrivée à Moroni du secrétaire général de l’Organisation mondiale des douanes (Omd), le Japonais, Kunio Mikuriya, tout comme diverses hautes personnalités issues des organisations régionales et mondiales liées au Commerce international.
Dr Mikuriya fait montre de ses capacités exceptionnelles et son leadership depuis qu’il a pris pour la première fois ses fonctions de Secrétaire général en 2009. Son engagement pour l’Afrique est très apprécié par les membres de l’Omd», souligne la note des douanes.
Les travaux préparatoires des groupes de cette 10 ème réunion devraient aboutir à des recommandations à soumettre, le 19 septembre, aux directeurs généraux des douanes des pays signataires du projet avec en toile de fond la validation de «la stratégie de facilitation du commerce» au sein de l’espace économique africain en gestation.
L’initiative de lancer une Zone de libre-échange en Afrique est vieille de quarante ans mais ce n’est qu’au début des années 1990 que les Etats du continent renouvellent la pertinence d’un tel projet. Les choses s’accélèrent. Tout est allé vite depuis «janvier 2012 à l’issue de la 18 ème session ordinaire de la conférence de l’Union africaine», nous dit un dossier de presse qui ajoute que «le processus de négociation est lancé en juin 2015 à Johannesburg», en Afrique du Sud.
Depuis, les pays africains, à travers leurs experts, n’ont cessé de poursuivre les actions pour une vraie intégration économique fondée sur une libéralisation totale des échanges. Le commerce intra-africain représente un volume d’échanges évalué à 156.94 milliards de dollars en 2016, d’après la Banque africaine de développement (Bad). L’Afrique souhaite inverser la courbe des échanges et jouer un rôle dans les grandes mutations économiques en cours.
Les chefs d’Etat ont réaffirmé, en mars 2018 à Kigali au Rwanda, leur volonté commune d’aider à une intégration économique fructueuse pour sortir l’Afrique de l’ornière. De nombreux travaux techniques ont été menés à différents niveaux à l’échelle des pays et de l’Union africaine.
Les Comores assurent la vice-présidence du Sous-Comité des directeurs généraux des douanes et devraient prendre la tête de cet organe jusqu’à la fin de l’année 2019.
La réunion de Moroni doit faire le point sur les avancées enregistrées suite aux travaux engagés depuis la précédente édition qui a eu lieu au Cameroun. Les experts devraient dégager la nouvelle trajectoire à suivre pour avancer dans les réformes à mettre en œuvre pour lancer définitivement la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf). L’Afrique compte aujourd’hui plus de cinq espaces régionaux aux idéaux économiques disparates. Le continent, considéré comme «la future usine du monde», a beaucoup avancé dans sa volonté de prendre son destin en main.
A.S.Kemba
Publié le 20/08/2018 à 21:45 par sixjuillet
Dans un communiqué publié samedi dernier, le ministère comorien des Affaires étrangères a annoncé l’adhésion des Comores à la communauté de développement d’Afrique australe (Sadc). Cette adhesion a été entérinée en marge du 38 ème sommet de l’organisation qui s’est tenue à Windhoek, capitale namibienne du 17 au 18 août.
Présent à ce sommet, le patron de la diplomatie comorienne a exprimé sa gratitude au nom du gouvernement comorien à l’endroit des pays membres de cette organisation. Se félicitant de cette «nouvelle conquête», Souef Mohamed El-Amine soutiendra que «l’adhésion des Comores à la Sadc constitue un pas important pour pouvoir s’ancrer davantage dans le continent africain, au moment où l’on parle d’intégration régionale au niveau africain».
La Communauté de développement d’Afrique Australe (Sadc), qui s’est réunie à Windhoek, capitale de la Namibie, du 17 au 18 août dernier, lors de son 38ème sommet, a entériné l’adhésion de l’Union des Comores à l’organisation régionale en tant que membre à part entière. Par ailleurs, à l’ouverture des travaux, l’Afrique du Sud a passé le flambeau de la présidence à la République de Namibie pendant que la République unie de Tanzanie assure la vice-présidence jusqu’au prochain Sommet, prévu à Dar-es-Salam.
Selon un communiqué de presse publié par le ministère des Affaires étrangère, samedi dernier, le ministre Souef Mohamed El-Amine, qui représentait le président de l’Union des Comores à ce sommet, a procédé ce samedi à la signature de certains instruments juridiques, y compris celui relatif à l’élimination du paludisme dans la région Sadc. Pour le patron de la diplomatie comorienne, «l’adhésion des Comores à la Sadc constitue un pas important pour pouvoir s’ancrer davantage dans le continent africain, au moment où l’on parle d’intégration régionale au niveau africain».
«En ce moment historique pour mon pays, je voudrais profiter de cette opportunité pour adresser nos sincères remerciements et notre gratitude à tous les pays membres de la Sadc qui ont positivement accueilli notre adhésion au sein de cette organisation régionale», a déclaré le ministre comorien des Affaires étrangères. Selon le même communiqué, ce 38ème Sommet de la Sadc, qui avait pour thème «Promouvoir le
développement des infrastructures et l’autonomisation des jeunes en vue du développement durable, a approuvé «l’opérationnalisation de l’Université de la transformation de la Sadc», dont l’objectif est de promouvoir l’esprit d’entreprise, l’innovation et le transfert de technologies.
A cet effet, Souef Mohamed El-Amine a rappelé, que le Président de l’Union des Comores avait déclaré 2018 «l’année du développement des infrastructures» et que la nouvelle architecture institutionnelle des Comores offrait «un cadre élargi et ouvert à la promotion de l’emploi, à l’insertion professionnelle des jeunes et des femmes ainsi que leur meilleure participation aux instances décisionnelles», peut-on lire dans le communiqué.
Source - Alwatwan
Publié le 11/08/2018 à 00:56 par sixjuillet
La dernière livraison du journal Uropve (n°10) se penche sur l’économie de l’archipel. Un état des lieux édifiant, à l’heure où le gouvernement de l’Union se gargarise avec des chiffres, qui demandent à être analysés avec prudence.
On devrait tous le savoir. C’est absurde de noyer le destin d’un pays dans des chiffres qu’aucun représentant élu ne peut évaluer, fautes d’unité de mesure conséquente. Les statistiques sont cette arnaque de consultants dans un pays, où la grande moitié de la population se refuse au principe basique du recensement. A force de petits arrangements, les analyses paraissent souvent approximatives. Mais le fait est que l’institution a toujours besoin de chiffres pour se prouver à elle-même qu’elle bosse.
En 2017, le citoyen comorien a donc eu droit à son lot de chiffres pour la fête du nouvel an. La statistique la plus impressionnante de toutes étant celle qui fait reculer le seuil de pauvreté. Comparée à 2004, où la pauvreté était située à hauteur de 44,9% ( ?), on peut parler d’un grand bond en avant, puisqu’elle est descendue, désormais, nous dit-on, à 34,3%. Savoir ensuite que 17% de la population tente de survivre avec moins de 2 dollars par jour peut être alors une promesse d’émergence. Ce que le pouvoir de l’Union ne cesse de brandir pour l’horizon 2030, en ajoutant que la croissance, cette année, est à 3%, pendant que l’inflation est sous contrôle.
Mange-t-on mieux pour autant ? Bénéficie-t-on d’un système de santé digne de ce nom ? Avons-nous l’espoir d’une remise en question du programme d’éducation nationale ? Y a-t-il une politique efficace ramenant de l’emploi et des salaires satisfaisants ? Non ! Mais le secrétaire général de la commission de l’Océan indien, Hamada Madi Boléro, apprécie de pouvoir se réclamer d’une « population moins pauvre », même si l’Etat, lui, semble limité dans ses projections. Le ministre des finances, Said Ali Chayhane, est content d’aligner ses 15 milliards fc de recettes intérieures au premier trimestre 2018.
Donc difficile d’en vouloir au président Azali Assoumani. Au fond, ce n’est pas de sa faute, si une grande moitié de la population se retrouve en situation de mendicité permanente. Ce n’est un secret pour personne : le Comorien ment pour s’en sortir, arnaque le système autant que possible, se convainc de devoir vivre dans l’impunité la plus totale. Qui irait accuser un président pour des pratiques que l’on sait ancrées dans l’imaginaire de ses concitoyens depuis des lustres ? L’absurdité a ses limites que seule la raison invoque, n’est-ce pas ?

VENDEURS AMBULANTS À MORONI LA VEILLE D’UNE FIN DE RAMADAN.
Ces questions mériteraient pourtant un bras de fer au sein de l’assemblée nationale, et sur l’ensemble de nos places publiques. Non pas que le récent débat sur la constitution ne soit pas essentiel, mais l’opposition pourrait s’intéresser à la manière dont on libéralise et dérégule l’économie de l’archipel pour nous éviter le pire. Le combat politique ne sert pas qu’à produire du discours, pro ou anti. La politique est l’endroit où l’on discute de ce qui nous pend au nez pour demain. D’où l’intérêt de ce numéro du journal Uropve, paru fin juillet. Avec un contenu probablement destiné à rendre compte du désastre. Il y est question du commerce informel, qui rend nos partenaires zinzins, au point que l’Etat a du s’emparer de la figure du toua ndrenge pour la stigmatiser, alors qu’elle est synonyme de débrouille et d’espérance pour le citoyen.
Uropve écrit : « les towa ndrenge grandissent dans un monde qui leur ressemble. Ce ne sont pas des banquiers, ni des experts en économie. Ils sont comme le reste de la population, c’est-à-dire des gens qui ne seront jamais riches, mais qui parviennent à gagner de quoi conjuguer l’espérance, au jour le jour ». Pourquoi s’attaquer, méchamment ? En dehors du fait d’enrichir les entreprises étrangères, l’économie de ce pays ne repose que sur ces informels (paysans, pêcheurs, tailleurs, ou vendeurs de mabawa et de yaourt), qui, certes, ne reversent aucune taxe à l’Etat, mais préservent le citoyen du pire. Il n’y a aucun doute que sans cette soupape de sécurité, le peuple prendrait la rue contre les effets d’annonce de l’émergence, et ce, malgré la violence institutionnelle, qui augmente.
En parlant des investissements directs étrangers dans le pays (IDE), Uropve rappelle les aventures incroyables de l’escroc Bashar Kiwan, aujourd’hui poursuivi, y compris par ses amis d’hier. Un cas d’école pour l’Agence Nationale pour les Investissements (ANPI), qui a l’air de bafouiller, en parlant de la dot promise aux entreprises étrangères, à l’arrivée sur le sol national. Un rapport du FMI en 2015 exprimait déjà cette inquiétude : « Les Comores sont un des rares pays qui offrent de manière totalement discrétionnaire des exonérations fiscales à tous les niveaux. L’Etat les accorde aussi bien dans le droit commun, le code des investissements, au niveau des conventions particulières et dans le cadre des opérations de développement sur financements extérieurs ».

BASHAR KIWAN EN PRIÈRE AVEC DES NOTABLES POUR LE PROJET IRRÉALISÉ DU LAC SALÉ.
Un vrai bonheur pour des hommes d’affaires soucieux de rentabiliser leur business, sans éthique, ni principe contraignant. Même Beït-Salam l’affirme sur son site : le code du travail a été simplifié, en faveur ces hommes d’affaires. Et pourtant, le miracle ne se produit qu’à moitié. « Sur dix entrepreneurs nationaux interrogés, sept d’entre eux pensent que ces investisseurs […] s’en viennent pour détrousser le pays, et non pour l’enrichir ». Les cas de Telma, de Bolloré ou d’El Marwan laissent perplexes. Où il est rappelé ce propos de l’ancien éditorialiste du journal Al-Watwan, Ahmed Ali Amir, qui, en 2008, pointe du doigt sur cette « concurrence étrangère considérée comme déloyale ». L’article de Uropve insiste sur la responsabilité de l’Etat dans ces dynamiques d’investissement, où les étrangers se comportent tels de nouveaux conquérants dans le pays. On n’est quand même pas en colonie ? Quoi que…
Ce numéro parle de la guerre promise autour des blocs d’or noir dans l’archipel. Il s’interroge sur le plus gros braquage que le pays ait connu justement depuis la colonisation française, celui de la citoyenneté économique. Uropve s’intéresse à la manière, dont se gère la manne financière de la diaspora comorienne, et dresse un état des lieux de la rente agricole (vanille, ylang-ylang, girofle), tout en s’imaginant que le temps est venu pour que les pêcheurs de l’Union profitent des eaux de leur pays. « Faut-il le rappeler ? Les Comores disposent d’une zone exclusive représentant plus de 70 fois la taille du pays. Un trésor inestimable pour l’indépendance économique de l’archipel », écrit Kamardine Soulé, qui considère la remise en cause récente de l’accord de pêche avec l’Union Européenne comme une chance dans cet archipel, où le poisson devient étrangement rare pour ses riverains.

UNE VUE DE MAMUDZU DEPUIS LE HAUT DE LA VILLE.
Un article de ce dernier numéro se consacre à Mayotte, suite au rapport récemment remis par la CRC Mayotte-Réunion : « Histoire d’un régime d’exception, qui, profitant à beaucoup, finit par légitimer son droit de contourner les lois de la république[française], sans risquer de sanctions. A Mayotte, les élus et leurs protégés se servent dans la marmite de l’Etat, sans jamais avoir à justifier leur train de vie. Une raison suffisante pour que les Mahorais s’accrochent encore au rêve français, puisque ces mêmes élus redistribuent, de façon assez singulière, une partie de leur butin ». Tout est dit en ces quelques mots par Soula B. Un drôle de réquisitoire, digne d’un feuilleton de république bananière. La France à Mayotte entretient un bordel fait d’exceptions, en n’oubliant peut-être que l’avenir de cette île pourrait se négocier dans son giron naturel et historique. Car comment penser, à moins de renforcer les principes de dépendance avec la Métropole, que les Mahorais puissent un niveau d’existence économique intéressant sans tenir compte du marché qui les entoure ? Une absurdité de plus au pays des sultans blancs…
Ce numéro du journal Uropve est le dixième depuis son lancement en 2015. Pour célébrer ce premier temps d’existence du média alternatif, ses promoteurs envisagent de sortir en décembre un hors-série (Fali), rassemblant les principaux écrits des deux premières années. Initialement, il était question de produire une revue, avec un contenu rehaussé, mais le contexte politique étant ce qu’il est, l’alternative du hors-série semble l’emporter sur le projet de revue.
Uropve a été créé dans le but d’offrir des outils de réflexion aux citoyens de l’archipel, sur leurs réalités passées, présentes et à venir. Un réseau d’environ 500 citoyens-contributeurs le reçoit tous les quatre mois. Il semble qu’il soit devenu un collector que se repassent des lecteurs, y compris hors réseau. Les responsables du journal avancent le chiffre d’au moins 1500 abonnés (3 lecteurs par numéro distribué), mais ne souhaitent pas élargir ce lectorat immédiat, afin de pouvoir poursuivre l’aventure à hauteur d’homme. Le prochain numéro est prévu pour novembre. Il sera dédié à la jeunesse de l’archipel.
Med
Publié le 25/07/2018 à 22:59 par sixjuillet
L’Ivoirien Gervais Atta vient de prendre les commandes de la Banque de développement des Comores (BDC) où il a pris fonction ce 23 juillet. Il a été débauché de la banque malgache BNI Madagascar où il a passé deux années en tant que directeur du développement commercial et marketing.
Dans ses nouveaux habits, il aura pour mission de mener à bien la restructuration et le développement de la BDC en cours de reprise par une firme française qui ambitionne d’en faire un groupe financier orienté vers l’Afrique et l’Océan indien.
Diplômé de l’école supérieure de banque de Paris (CFPB) et titulaire d’un Exécutive MBA de la Sorbonne Business School- IAE de Paris et de l’Université de Georgetown aux États-Unis, Gervais Atta cumule près de 20 ans d’expérience. Il est notamment passé par Crédit Agricole en France, la SIB (société ivoirienne de banque, alors sous contrôle du français Crédit agricole) et à Banque Atlantique Côte d’Ivoire. C’est de là qu’il fait le saut en 2016 vers les Îles de l’Océan indien où il a également travaillé pour le compte des groupes Ciel Finance et AXIAN.
Il est par ailleurs consultant à l’école supérieure de banque de Paris (CFPB) et doctorant en économie international de l’université Catholique de Madagascar.
financial afrik
Publié le 29/05/2018 à 23:46 par sixjuillet

Itsoundzu, l’île de la Grande comore (Union des Comores)
L’archipel des Comores pourrait bientôt compter parmi les nouveaux eldorados pétro-gaziers du continent. C’est ce qu’a déclaré, la semaine dernière, Alexander Mollinger, directeur de l'exploitation de Discover Exploration, une société qui explore les eaux du pays, lors du sommet Africa E&P à Londres.
La société qui se dit confiante pour un avenir radieux des Comores dans le secteur, a indiqué qu’elle s’est basée sur plus de 16 000 km2 de données sismiques 2D, un potentiel non encore définitif de 10,5 milliards de barils équivalent pétrole, une découverte potentielle de 7 milliards de barils et de 1,1 Tcf de gaz associé.
Avec les découvertes qu’elle vient d'effectuer, Discover Exploration envisage de développer une unité de production à petite échelle de gaz naturel liquéfié. Aucune date officielle n’a été annoncée ni pour le début de ces travaux de forage, ni pour la production.
Cela représentera une « victoire » pour l’archipel qui compte environ 800 000 habitants, notamment pour le PIB qui est actuellement de 660 millions de dollars, poursuit Mollinger.
Outre ces données techniques, Discover Exploration s’appuie sur la proximité de l’archipel avec le canal du Mozambique, une région qui a accueilli, depuis les dix dernières années, plusieurs dizaines de découvertes de gaz naturel.
Il faut dire que le gouvernement des Comores offre actuellement des conditions fiscales très intéressantes pour l’industrie des hydrocarbures.
Olivier de Souza
Publié le 29/05/2018 à 23:33 par sixjuillet
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Souef Mohamed El-Amine, Ministre comorien des Affaires Etrangères
Les Comores intégreront la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) en août, a annoncé lundi le chef de leur diplomatie en expliquant que son gouvernement voulait s’ouvrir aux pays anglophones de la région. « Nous souhaitons ouvrir les Comores », ancienne colonie française, « aux pays anglophones de la région », notamment la Tanzanie, l’Ouganda et le Kenya, a dit Mohamed Elamine Souef, Chef de la Diplomatie comorienne.
« Ce sont des pays avec lesquels nous avons des relations déjà anciennes, mais où les Comoriens se rendent de plus en plus pour affaires ou pour se soigner », a ajouté le ministre lors d’une rencontre avec la presse à Moroni.
Les Comores, archipel pauvre de l’océan Indien, sont déjà membres du Marché commun de l’Afrique de l’Est et Australe (Comesa). Elles seront admises en août dans la SADC, une organisation « dont la plupart des pays membres sont majoritairement anglophones », a-t-il dit.
La SADC regroupe actuellement quinze pays: Afrique du Sud, Angola, Botswana, République démocratique du Congo (RDC), Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Swaziland, Seychelles, Tanzanie, Zambie et Zimbabwe.
La SADC a confirmé lundi à l’AFP que les Comores rejoindraient officiellement l’organisation en août. Cette décision avait été approuvée lors d’un sommet de l’organisation en août 2017, a ajouté une porte-parole, Barbara Lopi.
Mohamed Elamine Souef a tenu à préciser que l’intégration des Comores n’était pas liée au conflit qui oppose Moroni à Paris sur la question de l’île de Mayotte, un département français revendiqué par l’Union des Comores.
« La relation » des Comores avec la France, puissance coloniale jusqu’en 1975, « n’est en rien comparable avec celle des autres pays », a-t-il dit. « Avec la France, nous partageons beaucoup de choses en commun. Avec la France nous n’avons qu’une seule divergence, la question de Mayotte », a assuré le ministre.
Les relations entre Paris et Moroni se tendent régulièrement à cause de la crise migratoire à Mayotte.
Depuis mars dernier, Moroni refuse de réadmettre ses ressortissants en situation irrégulière expulsés de Mayotte, située à quelques dizaines de kilomètres de son territoire. En rétorsion, Paris a gelé la délivrance de visas pour tous les ressortissants comoriens désirant se rendre en France.
« Les négociations avec la France se poursuivent, avec des contacts réguliers, a assuré Mohamed Elamine Souef.
« La France défend ses intérêts, nous défendons les nôtres, c’est un processus assez long. L’important, c’est que le contact n’est pas rompu », a-t-il conclu.
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